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Consommation-Pêche : le prix du kilo de poisson flambe à Libreville !

Pourtant doté de centres de pêche, à l’exemple de celui d’Oloumi, le Gabonais ne comprend la flambée du prix du kilo de poisson qui avoisine les 4.000 FCFA le kilo.

« 2 000, 2 000 le tas ». Martine a beau crier, les clients ne viennent presque pas. Trois poissons à 2 000 francs CFA, la vendeuse est consciente que sa marchandise est trop chère : « C’est cher, mais le poisson est cher maintenant ». Elle n’est pas la seule à faire le constat, les samedis et dimanches, les clubs de bouillon font également l’amère expérience. Après un bon match de football dans un stade de fortune de la place, le plus, ces sportifs du dimanche s’adonnent toujours à une troisième mi-temps. Cette dernière fait souvent office de ripailles et de beuveries. Le plat préféré étant souvent un bon bouillon de poissons frais. Mais le prix de cette denrée fait souvent reculer les plus téméraires. Un plat à 3.000 FCFA, voire 4.000 FCFA laisse toujours pantois ces adeptes du poisson.

A la question de savoir pourquoi une telle explosion des prix du poisson. Un pêcheur s’est essayé. Pour ce dernier : « le fait que le gouvernement applique les périodes de pêche à la lettre nous donne un manque à gagner considérable. Imaginez si je pouvais pêcher 11 mois sur 12, je pouvais m’arranger pour que le prix soit stable. Mais avec la nouvelle réglementation de pêche 6 mois sur 12, je suis donc obligé de mettre la marre haute pour récupérer ce que je perds », s’est défendu un  pêcheur au quartier Lalala. Cette réponse n’atténue pas la colère de cette mère d’enfants : « Le poisson est cher. Pour nourrir les enfants, on est obligés de manger les feuilles de manioc, à moins de recourir aux fameuses cuisses de poule molle qui n’ont rien de nutritif. Des fois, on dort en ayant faim », s’est-elle lamentée.

Comment comprendre qu’avec 800 kilomètres des côtes, le prix du poisson ait atteint de tels prix exponentiels ?   Au ministère de la Pêche le problème est ailleurs. Pour ses agents et ses ingénieurs, une mauvaise organisation de la filière est à l’origine de cette surenchère : « L’un des facteurs qui explique l’augmentation, c’est le nombre d’intermédiaires. Une valeur ajoutée à chaque étape. Et à la fin, c’est le consommateur qui paie les frais ».

Quelles solutions trouvées pour remédier à la situation actuelle ? Là gît le lièvre.

Karl Dhorian

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