Le personnel de l’Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon pourrait, dans les tout prochains jours, observer un mouvement de grève. Raison: les agents réclament plus de trois mois d’arriérés de salaire et de meilleures conditions de travail.
Plus rien ne va à l’Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon. L’entité qui a pour rôle, la gestion des aéroports du Gabon est au bord du gouffre, avec des mois d’impayés de salaire à son personnel. Au moment où nous mettions sous presse, le personnel envisage entamer un mouvement de grève dans les prochains jours.
Selon les informations glanées ici et là, il ressort que l’entité dirigée par le Général, Sylvain-Florient Pangou Mbembo, subit les caprices des services du Budget. Ce, malgré toutes les voies légales prises, par la Direction, auprès de l’administration du Budget. Ce qui devient, estime le personnel, « un véritable nœud gordien ». Conséquence : les personnels affectés aux aéroports de Libreville, de Mvengué, de Port Gentil et autres voient, chaque jour que Dieu fait, leurs conditions de vie se dégrader davantage. « C’est encore plus compliqué avec la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon », déplore un agent.
Faut-il le rappeler, c’est en 2018 que l’Etat gabonais a décidé de transformer l’Agence nationale de l’aviation civile en Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon. Placé sous tutelle technique du ministère des Transports, l’ONSFAG jouit d’une autonomie de gestion. Mais avec la tendance baissière de la redevance passagère due au Covid-19 et qui constitue la ressource propre de cet établissement, le gouvernement avait décidé d’allouer une dotation budgétaire spéciale pour le paiement des salaires de son personnel. Mais jusque-là rien, les agents de l’Onsfag peine à recevoir dans les délais requis l’aide du gouvernement.
Du coup, des inquiétudes fusent de partout, comme si au niveau du circuit financier du ministère du Budget, le paiement des salaires de l’ONSFAG n’était pas une priorité de la dépense publique. Pourtant, la sensibilité de ses missions, au même titre que les forces de sécurité et de défense, méritent d’y figurer comme une priorité.
Aux dernières nouvelles, un mois de salaire sera reversé au personnel avant la fin de la semaine.
