Les personnes vivant avec le VIH/Sida disent recevoir désormais des antirétroviraux périmés. Ces derniers pointent du doigt l’Office Pharmaceutique Nationale.
Les membres de l’Association des personnes vivant avec le VIH sida disent éprouver toutes les difficultés du monde face au médicament qui leur est aujourd’hui distribué. « Aujourd’hui, on nous distribue des antiviraux périmés. Ces derniers étaient stockés à l’OPN. Des antiviraux dont la date de péremption était au mois d’août dernier et qui sont aujourd’hui distribués en septembre. Les autorités du ministère de la Santé imposent que toutes les personnes vivant avec le VIH/Sida en prennent. Des rétroviraux qui donnent le gratis-grattas, des boutons, des insomnies et nous renvoie aux maladies opportunistes. Avant, nous avions un traitement à base de trois molécules, avant que qu’elles ne soient réunies en une, dans un seul comprimé. Et cela marchait bien. Mais le nouveau médicament nous donne des problèmes, et nous demandons au ministre de le retirer du marché, car il nous donne des problèmes. Nous qui sommes des agents de santé communautaires et qui sillonnons les quartiers, on remarque que la situation devient critique », a décrit cette PV Sida.
Preuve, s’il en était besoin, de l’incompétence de l’unité qui gère les ARV au sein du ministère de la santé du Gabon. Si ici l’on n’est pas encore au stade d’un génocide, il y ressemble tout de mêmes, car l’absorption de ce nouveau médicament périmé peut entrainer la mort de nombreux Gabonais vivant avec le VIH Sida. Les faits dénoncés par les Associations défendant les droits des personnes vivant avec le VIH/Sida étant particulièrement graves, la société civile compte, dans les tout prochains jours, après s’être documenté, engager des poursuites judiciaires. Elle dit ne plus laisser passer de tels actes criminels qui traduisent et qui illustrent parfaitement, la faillite du système de santé gabonais, malgré les centaines de milliards investis chaque année, lesquels prennent des destinations autres, au préjudice des malades.