Plusieurs mois après leur réception par les autorités politiques et municipales de la ville de Libreville, les plateaux sportifs érigés pour la pratique du sport, sont toujours sous scellés. Même si la pratique du sport est partiellement interdite au Gabon, pour cause de Coronavirus, il n’en demeure pas moins que ces lieux auraient pu canaliser cette pratique, au lieu de laisser les enfants se débrouiller en pleine air, comme c’est aujourd’hui le cas.
Dissimulés un peu partout dans la capitale gabonaise, Libreville, les plateaux sportifs dont la mission première est d’offrir à la jeunesse gabonaise un cadre agréable de divertissement. Supervisés par l’Office national du développement du sport et de la culture, ces plateaux sportifs ont été livrés il y a plusieurs mois et bien récemment encore avec ceux de Sogara à Port-Gentil. Réceptionnés par le ministre des Sports, Franck Nguema, ces derniers demeurent jusqu’à ce jour fermés et interdits à toute pratique du sport. Pour quelles raisons ?
Ce qui devait être une fierté pour la jeunesse environnante de ces quartiers et qui en avaient vraiment besoin demeurent toujours clos. Faut-il le rappeler, en l’absence de ces édifices sportifs, les jeunes s’adonnent à d’autres vices qui nuisent à leur santé, voire à leur avenir. L’occasion a donc permis aux autorités d’inviter les jeunes à s’approprier ces espaces « Il est à eux. Il a été fait pour eux, c’est une décision du président de la République, dans sa politique sportive qui a souhaité que toutes les Gabonaises et tous les Gabonais de 7 à 77 ans puissent profiter du sport et des plateaux sportifs qui sont faits pour eux, gratuitement», avait indiqué un responsable municipal, au cours d’une cérémonie de réception. Ces plateaux sportifs offrent la possibilité à au moins sept disciplines de s’exprimer, à savoir : le basket, le handball, le volley, le tennis, le hockey sur gazon, le football et le badminton.
Mais, toujours fermés au public. Certes la pandémie à coronavirus est passée par là, mais tout de même. Pour certains jeunes Gabonais qui s’adonnent à l’air libre, « ces espaces nous auraient permis de pratiquer le sport en toute sécurité. Au moins le cadre est réglementaire. Il aurait été plus facile d’encadrer le nombre de participants. Au lieu de nous laisser nous débrouiller comme nous le faisons à l’air libre sans aucune mesure barrière », a indiqué un jeune basketteur rencontré dans les bas-fonds de Sotéga, sur un plateau de fortune.
A quand alors l’ouverture des plateaux sportifs, pour le bien des jeunes Gabonais ?
Karl Dhorian
