Ayant récemment effectué une tournée républicaine dans l’arrière-pays, notamment dans les provinces du Haut Ogooué et de l’Ogooué Ivindo, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité de Barro Chambrier, s’est offusqué de la situation précaire dans laquelle sont plongées les populations de ces deux provinces précitées. Un état de délabrement qui, selon le conseil exécutif du parti, démontre à quel point l’Etat a fui ses responsabilités.
Après la tournée dans la province du Haut Ogooué, puis dans l’Ogooué Ivindo, c’est les larmes aux yeux que le directoire du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité a regagné Libreville, la capitale gabonaise. Et pour cause, la situation de précarité dans laquelle vivent les populations n’a pas laissé insensible le parti que dirige Alexandre Barro Chambrier. Le conseil exécutif extraordinaire a dénoncé cet état de fait. Et a pu ainsi observer la démission de l’Etat.
Faut-il le rappeler, la tournée du RPM s’inscrivait dans le cadre d’une prise de contact avec les populations et l’installation de ses structures de base. Une tournée qui a permis à Barro Chambrier et sa délégation d’être au fait de la réalité des populations. Absences de routes dignes de ce nom, de structures sanitaires et même de lieux d’apprentissages. Un décore déplorable que décrit le RPM, par la voix de son vice-président et député, Edgard Owono Ndong, qui d’ailleurs a été étonné de l’existence d’une loi sur la décentralisation. «Malgré le vote de la loi sur la décentralisation en 2014, le gouvernement fait dans la rétention de son application effective. De toute évidence, les soi-disant émergents ont montré leurs limites et sont disqualifiés pour la conduite des affaires de ce pays. C’est à croire que cette paupérisation est voulue et entretenue par des politiciens véreux, foncièrement ingrats et sans amour pour le Gabon qui leur a tant donné», a-t-il déploré.
Au regard de la situation, un plan de développement demandé par le président de cette formation politique est actuellement en étude par les spécialistes du parti sur la question. «Il est temps de prendre en compte l’énorme potentiel de ces provinces. Elles constituent l’avenir d’un Gabon dans lequel notre jeunesse place toute sa confiance ».