Cet établissement de notoriété publique a déjà la fâcheuse habitude de séquestrer de jeunes parturientes avec leurs bébés. C’est la quatrième séquestration enregistrée dans cette structure, pour les mêmes motifs : manque de moyens de règlement de la prise en charge, alors que les accouchements sont censés être pris en charge par l’État gabonais.
N’étant pas parvenue à rassemblée les 700 000 FCFA exigés par l’établissement parapublic, selon le quotidien L’Union, une jeune compatriote est séquestrée avec et son nouveau-né depuis le 30 août dernier au Centre hospitalier universitaire mère-enfant Fondation Jeanne Ebori, à Libreville. Hôpital de 3e génération, spécialisé dans le traitement des pathologies mère-enfant, le CHU Jeanne Ebori se serait-il aussi spécialisé dans la séquestration de ses patients ? Sinon comment comprendre que l’établissement hospitalier géré par le groupe espagnol Sphera health management Antares en compte autant de cas ? Depuis le 30 août dernier, une jeune gabonaise et son nouveau-né y seraient retenus captifs pour une histoire d’argent.
Brunelle Obone Zue, 23 ans, aurait accouché par césarienne le mois dernier au CHU Jeanne Ebori. N’étant assurée, ni à la Cnamgs, ni dans aucune autre boîte, la jeune mère s’est vue présenter une facture de 700 000 FCFA à régler avant de quitter l’hôpital. Seulement voilà, elle n’a pu rassembler ladite, au point que l’établissement a décidé de la garder. Ce cas, qui n’est pas unique, fait rappeler à ceux vécus par d’autres jeunes filles-mères. Pour recouvrer la somme de 2 052 998 FCFA, le même établissement n’avait pas hésité à prendre en otage une mère et son nouveau-né. Pis, en juillet dernier, celui-ci réclamait à une famille le paiement d’au moins 40 à 60% d’une facture de 817 415 francs FCFA avant de lui restituer la dépouille d’un nouveau-né. Pourtant, au Gabon, les accouchements dans les structures sanitaires publiques soient gratuits, y compris pour les non assurés à la Cnamgs, selon le décret N°000111/PR/MS du 26 mars 2018.
En attendant que la famille de la jeune mère réunisse la somme demandée, Brunelle Obone Zue ne recevrait plus de rations alimentaires, mais des menaces et des intimidations quotidiennes du personnel de l’hôpital.
K.D