Couvert à près de 70% de forêt, dans le bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, le Gabon compte miser sur un modèle de développement sobre en carbone en ajustant sa stratégie de gouvernance.
Selon le Document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024 du Gabon, le gouvernement a en projet de mettre en place un cadre de fiscalité verte, en rapport avec les énergies renouvelables.
Ainsi, la stratégie adoptée par le gouvernement se décline au sein du Cadre national de financement intégré (CNFI). Les actions à y mettre en œuvre sont, entre autres : « analyse des finances publiques (fiscalité et dépenses) en lien avec l’économie verte ; identification d’options pour renforcer les liens entre les prélèvements verts (déjà en place et futurs) et l’utilisation des impôts ‘’verts’’ ; dialogue autour des propositions de réformes nécessaires pour la mise en place d’un cadre de fiscalité verte ; mesures incitatives pour les investissements destinés à atténuer les émissions de gaz à effet de serre ou à réduire la consommation d’énergie ; taxes sur les émissions de CO2 et sur l’utilisation de technologies grandes consommatrices d’énergie ».
La budgétisation verte, explique le Document, prend tout son sens dans la mesure où elle permettra de consolider les bases d’un développement durable. Car, les engagements environnementaux préexistants des décideurs politiques comprennent une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 et la préservation de 98 % des forêts tropicales gabonaises.
Selon l’administration fiscale, la fiscalité verte, ou écologique (ou écofiscalité) vise à taxer les activités et produits polluants pour inciter à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Ce sera une source de revenus supplémentaires pour le Trésor public, et en même temps un moyen de décourager la pollution des industries lourdes et polluantes.
Karl Dhorian