Le reçu de l’amande infligée à un Gabonais, pour faute du port de la bavette, fait le tour des réseaux sociaux. Un reçu qui pouvait paraître anodin, sauf que le montant de celui-ci donne des sueurs froides. Au point de conclure que le gouvernement veut absolument faire des exemples dans la lutte contre le Covid.
Après une descente musclée au quartier dit des Etats-Unis d’Akébé, où les habitants de ce quartier de Libreville se sont crus intouchables, les autorités gabonaises ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Certaines rumeurs font état d’une patrouille conjointe comprenant des éléments de la Gendarmerie, de la
Police, l’Armée de terre et le Parquet pour un contrôle plus approfondi du port des bavettes. Il se susurre que les réfractaires sont passibles d’amendes, dans le cas contraire, mis sous mandat de dépôt.
A y regarder de près, cette information est avérée avec le cas qui est ici mis en exergue. Lundi dernier, alors qu’il circulait tranquillement dans les rues de Libreville sans bavette, un Gabonais a écopé d’une amende de 72.000 FCFA pour non-respect des mesures édictées par les autorités gabonaises. Loin ici de donner raison au réfractaire, mais tout de même, 72.000 FCFA pour non-respect du port de la bavette, c’est tout de même excessif. Sachant que le SMIG au Gabon est de 150.000 FCFA, c’est à croire que pour cette seule infraction, le condamné doit payer la moitié de son salaire. Qu’en sera-t-il s’il s’agissait d’une infraction plus grave ?
On comprend bien la sanction, mais celle-ci est au-delà du compréhensible.
Karl-Dhorian