Après des révélations faites par la présidente de l’Association des personnes vivant avec le VIH Sida, sur la distribution des antirétroviraux périmés que le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong est sorti de sa réserve. Ce dernier, dans un communiqué s’est dit scandalisé par la situation et a instruit une enquête interne sur ce scandale qui éclabousse son département.
C’est par un communiqué du ministère de la Santé qu’on apprend cette décision. » Le Ministre de la Santé exprime sa consternation à cet effet et a diligenté en urgence une enquête interne au sein de l’ensemble des Centres de traitement ambulatoire (CTA) de Libreville et de l’Office pharmaceutique national (OPN), sur le stockage et la dispensation de ces antirétroviraux ». peut-on lire. « Les coupables de tels agissements seront sévèrement punis conformément à la réglementation en vigueur », a poursuivi le communiqué.
A noter que ce scandale a été divulgué la semaine dernière par la présidente du Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA (REGAP+), Mariame Fatou Moussounda Nzamba, lors de l’émission « Ligne directe » sur Gabonactu.com. Cette dernière a affirmé que des antirétroviraux périmés sont actuellement distribués depuis le mois de juillet aux personnes vivant avec le VIH/SIDA. Chaque patient reçoit une quantité à consommer durant 3 mois. Ce qui sous-tend que le patient qui a reçu ses comprimés en septembre consommera ces médicaments périmés jusqu’en décembre prochain. La courte vidéo tirée de l’extrait de l’émission « Ligne directe » est devenue virale sur les réseaux sociaux. Une vidéo, dont les internautes se sont accaparés pour dénoncer ‘’un génocide’’ sur les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Avec environ 48 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH), tous sont actuellement soumis au traitement dénoncé par la présidente du REGAP+. Hormis Libreville, d’autres localités du pays affirment qu’elles sont également soumises à la même molécule distribuée dans les CTA de chaque ville.
Ce scandale vient sonner le glas sur les autorités gabonaises qui n’avaient plus d’attention particulière sur le sort réservé aux personnes vivant avec le VIH Sida, celles-ci étant particulièrement concentrées sur le COVID-19.