La question mérite d’être posée, au regard de nombreuses infractions constatées sur le terrain et qui exposent les populations à des risques sanitaires : des aliments exposés à même le sol ; des produits avec des dates de péremption dépassées ; des dos tournés à la cuisine douteuse ; des poissons braisés et autres exposés en plein air ; des coupés-coupés transportés, à longueur de journée, dans des brouettes, à la barbe des agents de l’Agasa.
L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire dont les missions sont : prévenir, détecter et gérer les risques sanitaires et nutritionnels présents dans les aliments en vue de mettre sur le marché des denrées alimentaires saines, sûres, salubres et nutritives. Mais, il suffit de voir avec quel véhicule les livreurs de pain s’adonnent à leur exercice quotidien pour se rendre compte du danger qu’encoure la population. Un tour au lieu de préparation et de cuisson de ces pains, c’est à s’étouffer de colère, tant la crasse qui suinte des murs de ces bâtiments ferait vomir n’importe quel quidam. Il en de même des usines de mise en sachet de l’eau de la SEEG dont la qualité est douteuse. Un tour du côté des cuisines des dos tournés feraient vomir plus d’un. La qualité et l’hygiène autour des poissons et brochettes laisse à désirer. Pire, certains magasins vendent des aliments avec des dates de péremption dépassées depuis belle lurette.
Dernièrement c’est notre confrère de MédiaTime qui nous édifiais sur la fabrique des galettes insalubres au quartier Alibadeng . Un fait d’arme qui vient ici conforter l’absence, sur le terrain, de l’Agence gabonaise de la sécurité alimentaire. De quoi s’agit-il ? Selon les plaignants rencontrés par la rédaction de Gabon Media Time (GMT), « deux tourtereaux seraient à la tête d’une entreprise de fabrication de galettes. Si l’initiative est louable, ce serait le mode de production qui serait de nature à mettre en danger la vie des consommateurs disséminés dans le Grand Libreville. Tamba, l’artisan de ce business florissant, userait des moyens impropres tels des seaux de douche pour faire dormir la pâte à cuire. La cuisson faite au réchaud serait suivie d’une exposition temporaire sur les herbes mortes. Et ce, sans respect des conditions d’hygiène requises en République Gabonaise. Plus grave, informée de cette situation, l’Agasa a émis un avis de fermeture provisoire de cet établissement privé pour cause de « non-conformité sanitaire ». Seulement, surprises, sont les populations de constater que le mis en cause n’en tient pas compte.
Ce, d’autant plus que l’Agasa a été créée en 2011, par décret n°0292 /PR /MAEPDR du 18 février 2011 modifié par le décret 0667/PR/MAEPDR du 10 juillet 2013, l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire en abrégé AGASA, résulte de la volonté du Président de la République, de doter le Gabon d’une agence chargée d’exécuter les politiques publiques en matière de sécurité sanitaire et phytosanitaire. Cette structure est présente dans les 09 provinces du Gabon, et a pour vocation d’apporter des solutions concrètes aux problèmes structurels liés à la consommation des denrées alimentaires impropres qui exposent les consommateurs à des risques sanitaires.
K.D