Depuis l’instauration de l’opération libérez les trottoirs initiée par l’Etat gabonais, les commerçants qui exerçaient sur le domaine publique ont été dans l’obligation de vendre à la sauvette. Profitant de cette situation, certains vendeurs de pains ont initié une arnaque, afin de détrousser les clients.
Depuis l’effectivité de l’opération ‘’Libérez les trottoirs, les vendeurs, en tous genres qui occupaient illégalement le domaine publique, ont été chassés des trottoirs et accotements des rues de Libreville. Le PK 12, dans le sixième arrondissement de Libreville, n’échappe à cette règle.
Fort de cette situation, certains commerçants véreux ont développé des tactiques et techniques pour arnaquer les clients. C’est le cas de vendeurs de pains. Ces derniers, pour écouler leurs marchandises, sont obligés de pratiquer la vente à la sauvette. La parade est simple. Avant, les clients avaient tout le temps de s’arrêter pour pendre du pain, s’ils ne l’avaient pas fait depuis l’embarquement de Rio ou des agences dissimulées sur le Nationale I, mais avec l’opération ‘’Libérez les trottoirs’’ initiée par les autorités publiques, les vendeurs proposent désormais à leurs clients des sachets de pains à travers les vitres baissées. Il faut savoir qu’une baguette de pain coûte au Gabon 125 FCFA, avec 1000 FCFA vous avez droit à 8 baguettes. Mais devant l’empressement des transporteurs qui ne peuvent pas s’arrêter au risque d’encourir des amendes de la part des forces de sécurité à cet endroit, ces derniers, fort de cette situation, en profite pour dissimuler, soit du pain moisi, soit des pains cassés ou encore un nombre de pains insuffisants. Le client qui ne peut pas vérifier le contenu de son sachet de pains, va le constater amèrement, une fois à destination. Pour Juliette une voyageuse qui avait effectué le voyage pour le septentrion, la situation est grave : « En partance pour Oyem, j’avais prévu pendre du pain chaud au PK 12, comme à l’accoutumé.
Mais, sur place j’ai constaté que le bus ne pouvait plus s’arrêter, c’est à bord du car que j’ai effectué l’achat de mes sachets de pains. L’opération s’est déroulée tellement vite que je n’ai pas eu le temps de vérifier le nombre de baguette et encore moins la qualité. Toute chose que j’ai eu à regretter une fois à destination. Sur un sachet de 8 pains seuls 3 étaient encore chaud le reste n’était que du pain moisi et en nombre insuffisant », a regretté cette mère de famille.
Situation qui, si elle perdure, aura des conséquences incalculables pour ces arnaqueurs.
K.D