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Procès de BLA : Quid de la responsabilité de L’État?

Pour avoir occupé des postes importants au sommet de l’Etat, on est en droit de se demander sur  quels critères les décideurs se sont basés pour nommer Brice Laccruche Alihanga.

Finalement, l’ancien Directeur de cabinet du Chef de L’Etat, Brice Laccruche Alihanga, sera jugjé pour détention de faux documents sur sa nationalité gabonaise. C’est du moins, ce qu’a décidé le tribunal de Libreville, le 22 septembre dernier, suite au pourvoi en cassation introduit par son conseil.

Ici, on est en droit de se poser plusieurs interrogations. La principale étant de savoir : comment, dans un pays normalement constitué, un individu « faussaire », a-t-il fait pour être promu au poste important et stratégique de directeur de cabinet d’un Président de la République, Chef de l’Etat?

Le Gabon qui regorge officiellement de plusieurs services de renseignements peut-il aussi facilement se faire flouer au point qu’un seul de ces services n’a pas mené des enquêtes sérieuses préalables sur une personnalité qui est sur la short-liste, en vue d’occuper une haute fonction? Bruce Laccruche Alihanga, envoyé en prison pour des faits de concussion, a-t-il été immunisé de la traditionnelle enquête de moralité qui s’impose à toute personnalité pressentie pour occuper une haute responsabilité ?

Sur les supposés faux documents en question, les regards seront forcément rivés vers les autorités qui les ont établis. Sur quelles bases ces documents ont-ils été établis ? Et  s’ils seront jugés faux par le tribunal ? Que risque l’administration qui les a produits ? Et quid du laxisme des services chargés des enquêtes de moralité au Gabon?

Autant de questions que seule la justice pourra donner des réponses.

Junior Akoma

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