A Ntoum et à Oyem, où les deux candidats à la présidence de l’Union nationale se sont rendus, chacun a étalé à l’assistance ce qu’il entend faire de ce parti politique de l’opposition, une fois élu.
A Ntoum, l’une des villes du ‘’Grand Libreville’’, la Vice-présidente sortante de l’Union Nationale, Paulette Missambo, a présenté aux délégués, venus l’écouter, la trame de son projet qui s’inscrit sur le ‘’Progrès et le modernisme’’ du parti qu’elle ambitionne de diriger. Le 1er août dernier à Ntoum, l’ancienne Député de Mulundu (Lastourville) a indiqué qu’elle a l’ambition de « redonner confiance à nos militants et compatriotes ». Pour elle : « diriger l’Union Nationale, c’est faire en sorte que les nombreux talents de notre parti soient présents et majoritaires dans les Conseils municipaux et départementaux, à l’Assemblée nationale,
au Sénat et au sommet
de l’Etat. Pour moi et pour la formidable équipe qui se
présente avec moi, l’Union Nationale doit être au rendez-vous des échéances futures : élections locales, élections législatives et élection présidentielle».
Conscient que « le but de tout parti politique est de participer aux élections pour les emporter et mettre en place son projet pour le pays », Paulette Missambo place sa candidature sous le ‘’sceau de l’exigence’’. « Exigence de rassemblement d’abord, exigence d’ouverture ensuite, exigence de démocratie interne, enfin».
De son côté, son challenger, Paul-Marie Gondjout, face aux militants d’Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, il y a quelques jours, a promis d’insuffler une nouvelle dynamique au sein du parti, une fois élu président. L’homme qui revendique avoir été de tous les combats de l’Union nationale depuis sa création veut redonner à l’Union Nationale : « la place qui est la sienne parce qu’il est un parti qui compte sur l’échiquier national et international. Notre vision est d’en faire un parti incontournable, un parti citoyen, un parti au cœur des populations, pour faire revivre nos valeurs sociales et culturelles sur les fondements desquels le Gabon a été institué en Etat souverain ». Pour le Secrétaire exécutif adjoint sortant, « L’Union Nationale doit prôner les valeurs de la République et les valeurs du progrès ». A quelques deux ans des futures échéances électorales, Paul-Marie Gondjout estime que : « lerégime qui a longtemps confisqué le pouvoir dans notre pays a fait preuve de son échec et la vérité du changement doit s’imposer à lui ». C’est pourquoi, le candidat Gondjout pense qu’il : « s’agit, dès à présent, pour nous d’aller progressivement à la conquête du pouvoir. Celle-ci passe nécessairement par la conquête du Woleu-Ntem, afin que l’Union Nationale retrouve toute sa place ».
Le congrès tenu du 5 au 7 décembre 2020 devait aboutir à l’élection d’un successeur à Zacharie Myboto, le président du parti depuis sa création. Ce dernier a volontairement demandé de se retirer à la tête du parti. Unique candidat, Paul-Marie Gondjout n’avait pas fait l’unanimité des congressistes. Beau-fils du président sortant, cette candidature était perçue comme une sorte de prolongement du régime Myboto à la tête du parti. Pour éviter l’éclatement du parti, secoué par des tensions internes, l’élection du nouveau président de l’Union Nationale a été reportée et l’organisation confiée au bureau du congrès de décembre dernier.
Depuis lors, une liste électorale de 650 délégués a été constituée, et le délai des recours fixé au 20 juillet 2021 est passé sans qu’officiellement l’un des deux camps candidats à la présidence, ne fasse recours. Autant dire que la sérénité semble retrouvée au sein de cette famille politique. Même si la date du scrutin n’est pas encore fixée, les deux candidats ont bel et bien démarré leur campagne dans un esprit démocratique.
NT