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Gabon : malgré les belles paroles d’Ali Bongo, les Eco-gardes assurent avoir passé le 17 août sans un rond

Ali Bongo ignore-t-il les conditions existentielles des agents de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux ? En tout cas, lors de son discours à la Nation du 16 août dernier, portant sur la célébration des 61 ans de l’anniversaire de l’indépendance du pays, le chef de l’Etat n’a pas manqué de féliciter et de faire les éloges de ces gardiens de la nature, mais en réalité leurs conditions de vie et de travail laissent à désirer. Voici leurs récriminations. 

   « Quel corps peut l’accepter…Nous sommes convaincus que nous ne sommes pas considérés par les plus hautes autorités…Pourtant nous traquons les braconniers au péril de nos vies sans que les gouvernants ne s’en soucia. Nos familles vivent dans une précarité absolue et nous n’avons pas le droit de dire un mot à ce sujet…Les bailleurs de fonds (Union Européenne, Banque Mondiale, L’Agence Française De Développement….) injectent des sommes colossales, afin de soutenir la conservation au Gabon, mais malheureusement l’Eco-garde, qui est le principal acteur au sein de cette institution, est non seulement payé en Monnaie de singe, mais son salaire vient en dent de scie. Quel est le corps dans ce pays qui peut accepter de faire autant de mois sans salaire, sachant que c’est sa principale source de revenu… Comment payons-nous-nous loyers?… 

Comment nourrissons-nous nos familles? Notre avenir est incertain à l’Agence Nationale des Parcs Nationaux. Voici la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon, que ferons-nous pour assurer la scolarité de nos enfants? Comment un pays de droit peut-il accepter de faire subir une telle injustice à des pères et mères de familles? Et nous n’avons pas le droit de dire quoique ce soit… Nous sommes épuisés, à beau écrire aux institutions aucun changement…Nous avons également écrit au Chef de l’Etat, afin qu’il prenne à bras le corps cette situation déplorable, mais aucune réponse jusqu’à nos jours…Nous sommes à l’horizon 2025 avec des salaires de 175.000 FCFA ,180.000 FCFA et 200.000 FCFA pour certains, des primes de logement de 28.000 FCFA, voir 33.000 FCFA. Y a-t-il une chambre qui est à ce prix?…

Aucune  prime de risque pour le travail que nous abattons chaque jour, pas de ristourne pourtant cela est bien signifié dans la loi 003/2007 du 27 août 2007 relative aux Parcs Nationaux…Nous avons des collègues qui meurent chaque année par faute de suivis médical, le travail que nous faisons est très risquant et notre tutelle le sait pertinemment, mais le traitement que l’on réserve à un Eco-garde laisse à désirer…Jusqu’à quand devons-nous accepter de souffrir….Nos enfants aussi on le droit d’être épanouis, d’avoir une éducation, de vivre sous un toit sans que le bailleur ne vienne demander son argent du loyer…Nous sommes tentés de croire que L’Eco-garde est un sacrifice du gouvernement.

Quel avenir pour L’ECOGARDE au Gabon? »

 

 

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