Mise en liquidation depuis 2017 pour des raisons diverses, la Postebank connaitra peut-être l’épilogue de cette démarche au mois de décembre prochain. Dieudonné Kassa-Emane, le liquidateur, l’a indiqué le 24 août dernier.
Les épargnants de Postebank ont, de nouveau, organisé, le 20 août dernier, un sit-in devant les services du Premier ministre pour exiger le remboursement de leurs économies. Malgré le dispersement effectué avec violence par les forces de sécurité et de l’ordre, les épargnants avaient adressé des correspondances aux autorités pour demander la régularisation de leur situation. Trois ans après la mise en liquidation de la Postebank, filiale de la Poste SA, les épargnants de cet établissement bancaire sont toujours dans l’attente de la régularisation de leur situation. Pour répondre à cette longue attente à la montée d’adrénaline chez les épargnants que le liquidateur, Dieudonné Kassa-Emane, a laissé entendre que ce dossier pourrait être définitivement bouclé en décembre 2021.
A savoir que les créances de la Postebank s’élèvent à 17,6 milliards de francs CFA et le premier débiteur est son premier actionnaire, la Poste SA, pour près de 15 milliards de francs CFA. Le liquidateur dit comprendre l’impatience des clients. «C’est difficile, ce que nous essayons de faire, c’est de voir à partir des actifs, dès que la liquidation est prononcée, si on peut réaliser ces actifs, c’est-à-dire vendre les biens immobiliers, si on peut recouvrer les créances, c’est-à-dire ceux qui doivent, remboursent et avec cet argent, nous tentons de rembourser les épargnants. A court terme, nous espérons que notre démarche auprès du Fonds de garantie d’Afrique centrale va aboutir et nous espérons aussi que, de l’autre côté, l’Etat prendra immédiatement le relai, à l’abri de cette garantie, de couvrir tous les dépôts des clients de la Postebank», a-t-il espéré.
La Postebank, entreprise étatique, est sous administration provisoire depuis le 10 novembre 2015 en raison du non-respect des ratios relatifs aux exigences de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) et de la forte dette à la clientèle estimée à 75 milliards de francs CFA.
Croisons les doigts et prions pour que cette opération aboutisse, afin de régler, une fois pour toute, la dette des épargnants qui n’ont que trop souffert de cette situation.