Il fut un temps, des vidéos mettant en scène des élèves de plusieurs établissements scolaires de Libreville faisant du Twerk dance et montrant leurs seins nus faisaient le tour des réseaux sociaux. Un buzz qui n’avait visiblement pas plu à l’époque, puisque le ministère de l’Education nationale avait exigé des Conseils de discipline pour «statuer sur les sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion temporaire ou définitive». Aujourd’hui, un autre phénomène tend à prendre corps, celui des placements et autres annonces phonographiques.
Le commerce du sexe est devenu un marché générateur de revenus considérables au Gabon. Même si le politique joue au jeu de l’autruche, la prostitution est bien présente. Le pire, c’est que cette pratique, autrefois entretenue par des étrangères, en l’occurrence des sujets Camerounaises, tient à prendre de l’ampleur chez les petites Gabonaises. Aujourd’hui elles sont nombreuses à faire des annonces sur des réseaux sociaux pour vendre leurs services sexuels. Le plus vieux métier du monde va encore de vieux os au Gabon. Le phénomène de placement est monté en puissance ces derniers temps, grâce notamment aux réseaux sociaux.
C’est quoi le placement ?
Ce mot trouve un sens bien particulier. Car ce n’est pas seulement les placements financiers qui peuvent rapporter gros. Ici, il s’agit d’une nouvelle forme de proxénétisme dans le pays, grâce, notamment au numérique, via des pages, comptes Facebook, des groupes WhatsApp. Ce placement fonctionne le plus simplement du monde. Dans ce service du sexe, l’intéressé « le client » négocie avec le responsable du groupe pour avoir des parties de jambes en l’air contre rémunération.
Le tout de façon géolocalisée, en fonction de la ville. Il est mis à la disposition du client un catalogue de filles dont l’âge varie entre 16 et 40 ans, des Gabonaises pour la plupart. Elles sont classées soit par leur beauté, leurs formes ou leurs atouts sexuels. S’agissant du tarif, il varie selon les clients et peuvent atteindre la barre astronomique des 50 à 100 mille francs CFA pour le plaisir à deux ou à plusieurs. Avant cette étape, il faut d’abord envoyé 2000 FCFA de taxi. Le règlement s’effectue après la prestation de service en cash ou via le Airetlmoney.
Ce secteur d’activité qui tente de s’explique par le chômage qui rend les conditions de vie difficiles surtout pour certaines jeunes filles souvent oubliés de la société. Il faut également dire que dans ce métier sexuel, les clients se trouvent dans toutes les couches de la société.
De l’administration publique et privée gabonaise, des étudiants, élèves et même chômeurs tout le monde s’adonne à ce phénomène de proxénétisme. Le service est aussi valable pour les hommes qui cherchent les hommes ou encore, pour les femmes qui cherchent des femmes. Cette prostitution au Gabon, est une épine au pied des gouvernants puisqu’à ce jour son éradication semblerait être difficile pour les autorités.
K.D