10 milliards de FCFA ont été décaissés par le gouvernement gabonais pour régler les impayés de loyers de certaines représentations diplomatiques gabonaises à travers le monde. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubéya, lors de son intervention dans l’émission ‘’Face à vous’’.
Lors du Conseil des ministres du 11 août dernier, l’Ambassadeur représentant permanent adjoint du Gabon à l’Organisation des Nations unies (Onu), Franklin Joachim Makanga, a été remplacé et rappelé au Gabon. Cette situation dénoterait-elle de la plainte dont ce dernier a fait sujet aux États-Unis ? A ce qu’il semble, oui. Ce dernier était poursuivi par l’Université de New-York (NYU), l’un des plus grands propriétaires fonciers de la ville, pour près de 18 millions de francs CFA d’arriérés de loyer. Répondant à cette affaire et évoquant plusieurs similaires dans d’autres représentations diplomatiques, le chef de la diplomatie gabonaise, Pacôme Moubelet Boubéya, a indiqué que le Gabon a dépensé près de 10 milliards de francs CFA depuis janvier pour ces règlements. «Il peut arriver effectivement que les loyers soient impayés et les raisons sont multiples», a-t-il déclaré, expliquant que «l’une des raisons c’est d’abord les questions de calendriers budgétaires».
Cette affaire de loyers impayés ne date pas de cette année. Déjà en 2020, pour cause de loyers impayés, les diplomates gabonais en poste au Brésil avaient été impulsés de leur domicile respectif en 27 février de la même année. A l’époque, et selon une source proche du dossier, le ministre des Affaires Etrangères du Gabon, M. Alain Claude Bilié Bi Nzé, n’aurait rien entrepris de concret, afin de venir en aide aux diplomates en grande difficulté, fragilisés et très loin de leur mère patrie.
La plainte que vient de subir le Gabon, par l’intermédiaire de son Ambassadeur représentant permanent adjoint du Gabon à l’ONU aux Nations unis est une incongruité près. Pourtant, il fut une époque, où des diplomates Gabonais étaient enviés et venaient en aide à leurs homologues en situation délicate. Mais aujourd’hui malheureusement, certains représentants du pays sont réduits à la mendicité. Pourquoi cet état de fait.
Karl Dhorian