Décidemment, le dossier Croix rouge au Gabon, prend des proportions inquiétantes. On est vraiment loin de l’épilogue de cette affaire qui tient en haleine de nombreux volontaires de cet organisme international. A croire que la Croix rouge n’est plus une histoire de bénévolat ou de volontariat, mais de gros sous. Le gouvernement, via le ministère des Affaires sociales, vient d’annuler, le 12 août dernier, à travers un communiqué, l’Assemblée générale élective tenue la semaine dernière.
La saga de la Croix-Rouge gabonaise (CRG) est loin d’être terminée. Le 12 août dernier, le gouvernement, via le ministre des Affaires sociales, tutelle de la Société nationale de la Croix-Rouge gabonaise (SNCRG), à travers un communiqué, regrette que le bureau intérimaire de la CRG présidé par Véronique Tsakoura, ait organisé une Assemblée générale (AG) élective malgré «les fermes recommandations du gouvernement de surseoir ces élections entachées d’innombrables irrégularités».
En effet, rappelle le ministre des Affaires sociales, afin de respecter les principes fondamentaux de la Croix-Rouge, le gouvernement avait invité la Fédération internationale à mettre en place un comité indépendant et neutre chargé de superviser le scrutin en toute transparence. La mise en place d’un organe tripartite devant organiser cette élection était donc attendue quand l’équipe de Véronique Tsakoura a décidé de poursuivre le processus électoral décrié et ayant accentué le malaise au sein de la CRG.
Considérant donc, les nombreuses irrégularités relevées tout au long du processus ; les nombreuses démissions des volontaires consécutives au processus électoral décrié; le non-respect des recommandations gouvernementales pour garantir la transparence des élections; l’absence des observateurs officiellement désignés par le Gouvernement; l’absence des observateurs officiellement désignés par le mouvement International pour superviser lesdites élections; la pleine implication du gouvernement à travers la mise à disposition des moyens matériels et financiers conséquents au profit de la CRG pour garantir son bon fonctionnement et considérant la nécessité d’éviter une nouvelle mise sous administration provisoire de la CRG, Prisca Koho Nlend a indiqué : «Le gouvernement désapprouve les agissements du Bureau intérimaire de la SNCRG et ne reconnaît, par conséquent, pas les différents organes de gouvernance issus de cette Assemblée Générale», a-t-elle indiqué annulant de fait cette AG.
Pour bien joindre l’acte à la parole, le gouvernement s’est dit réservé le droit de reconsidérer ses engagements au profit de la CRG jusqu’à ce que de nouvelles dispositions soient prises pour relancer le processus électoral, conformément à la vision partagée par le gouvernement et les responsables du mouvement international.
Si ce n’est pas une menace, ça y ressemble un peu plus.