Pour n’avoir pas répondu à un stage au parc de Minkebé, dont les modalités et autres informations sont jusqu’à ce jour méconnues, le Secrétaire général adjoint est sous le coup d’un licenciement. Selon un document parvenu à notre rédaction, Hugues Stéphane Ekomie devrait passer devant une Commission de discipline pour étudier les modalités de son licenciement.
Alors que le personnel de l’Agence nationale des parcs nationaux broient du noir et que plusieurs bailleurs de fonds ont décidé de suspendre les financements des projets, le secrétariat exécutif n’a pas trouvé mieux que de martyriser les agents. Après l’agent Eco-garde, Samengo, voilà que l’ANPN, a lancé la procédure de licenciement du Secrétaire général adjoint du syndicat national des Eco-gardes du Gabon. Motif : Hugues Stéphane Ekomie n’a pas pris part au stage de 10 jours au Parc national de Minbéké.
A la suite de quoi, une demande d’explication lui a été adressée par le conservateur. Dans sa lettre d’explication, dont nous détenons la copie, le Syndicaliste a fait état d’un non-respect des procédures de la part de sa hiérarchie. Il a, par exemple, fait allusion au fait qu’une telle démarche ne devrait se faire via une correspondance, il a également brandi le fait que toutes les conditions de son stage n’étaient pas réunies. « Jusqu’à notification de la correspondance, je n’ai aucune trace d’une correspondance m’annonçant un stage, alors même que l’échange téléphonique avec votre conservateur adjoint traitant d’une mission au parc national de Minkebé ».
Il n’en fallait pas plus pour que le conservateur, Josué EdzangNdong, fustige cette explication et engage une procédure de licenciement. « Nous sommes au regret de constater que vous avez volontairement décidé de poser des actes qui vont à l’encontre des dispositions de notre règlement intérieur. Vous avez ainsi enfreint les dispositions dudit règlement intérieur relativement aux points suivants : non-respect de consigne, refus de travailler, sans motif légitime, désorganisation volontaire de la bonne marche de l’ANPN ». Des faits, selon le Secrétaire exécutif de l’ANPN, Christian Tchemambela, qui portent atteinte au bon fonctionnement de l’ANPN.
Mais pour la grande majorité des agents, il s’agit simplement de mettre hors d’état de nuire un leader syndical. Preuve d’une gestion opaque des parcs nationaux, le secrétariat exécutif de l’ANPN a récemment convié les partenaires sociaux à prendre part à la commission de réflexion, pour faire une analyse documentée des points de revendications et proposer des pistes de solutions. Ce n’était qu’une manière pour le secrétariat exécutif à nous inviter à suspendre notre mouvement. Puisqu’à ce jour, rien de concret n’a vu le jour.