La Société Gabonaise de transport public, Sogatra ne finit pas de connaître des remous de tous ordres. Cette fois, c’est une catégorie de travailleurs (conducteurs) qui risquent de se retrouver sur le carreau.
Affectée par des problèmes d’arriérés de salaire depuis des mois, la Société de transport public risque de connaître un autre problème si aucune solution n’est trouvée sur la problématique des conducteurs véreux. Cette catégorie de personnel, au profit de leur mise en congé technique, s’est retrouvée au volant des bus de Trans’Urb, la société concurrente. Un état de fait avéré qui s’est poursuivi jusqu’à la découverte de la supercherie. Et comprenez le désagrément causé par ces indélicats qui, au sein de la Sogatra percevait bien leurs salaires, lorsque ceux-ci étaient payés, tout en percevant également les salaires à Trans’Urb.
Tout serait parti de la période de confinement du Covid. La société, pour faire face à la pandémie avait composé une équipe pour travailler pendant la période cette période. Celle-ci devait percevoir, en plus du salaire, une prime Covid. Cependant que ceux exclus continuaient à percevoir le salaire brut. Fort de cette situation, certains conducteurs ont saisi l’occasion pour avoir un double emploi en postulant également à Trans’Urb. Résultat, ils se retrouvaient avec un double salaire, quand la Sogatra avait la possibilité de dégager les moyens. Cette situation a perduré, jusqu’à la dernière paye.
A cette date, une note a été pondue par le Directeur général demandant à tous les agents de Sogatra à reprendre le travail, le 1 août prochain. Avec la pléthore d’agents et la restriction de leurs trajets, la direction a décidé de procéder au turn-over, afin que tous les agents puissent travailler. Il n’était plus question de payer des agents assis à la maison. C’est ladite note qui a fait sortir le lièvre du fourré. Remarquant l’absence de certains, la direction a pris la mesure de geler leurs salaires. D’où la levée de bouclier de ces derniers.
Une question taraude tout de même les esprits, comment la Trans’Urb, société publique comme la Sogatra a pu embaucher des agents de sa sœur concurrente, sans au préalable s’être informée de leur statut ? Une question que seule ladite société détient la réponse.
Il faut dire que l’Etat gabonais n’est pas exempt de tout reproche dans ce dossier de transport public. Comment peut-on comprendre qu’avec une société en proie à de difficultés, au lieu de ravitailler son parc automobile et trouver des solutions de son effectif pléthorique, on crée une nouvelle société ? Ne fallait-il pas redresser celle déjà en difficulté ? Là git le lièvre.
K.D