Au regard de la réussite, sur le plan économique, du pays de l’Empire du milieu, on peut se demander si le partenariat tissé avec certains partis du continent noir est gagnant-gagnant. Autrement dit, pourquoi le dynamisme économique de la Chine, à travers le PCC, n’inspire pas ses partis amis africains?
La question mérite d’être posée au lendemain de la célébration du centenaire du parti communiste chinois, le 1er juillet dernier. En effet, en prélude à l’organisation des 100 ans du PCC, le parti au pouvoir en Chine, depuis 1949, a invité plusieurs partis, dont le parti démocratique gabonais, à un dialogue spécial. Une amitié longue de 40 ans lie les deux partis politiques au pouvoir en Chine pour le PCC et au Gabon pour le PDG.
Pour le parti centenaire chinois: » la consolidation de la force de la direction du parti, de l’édification de l’idéologie du parti: le socialisme à la chinoise, est de mettre le peuple au centre des préoccupations et de l’esprit gagnant-gagnant », a martelé un membre du bureau politique du PCC, lors de ce dialogue spécial.
Crée clandestinement, le 1er juillet 2021 à Shanghai, le régime fondé par Mao Tse-toung est à la tête du pays depuis le 1er octobre 1949.
A la mort du Grand Timonier (Mao), le 9 septembre 1976, son successeur a été choisi, non pas au sein de sa famille, mais au sein du parti. Deng Xiaoping qui a pris le relais, a maintenu le cap. Mieux, il a corrigé quelques erreurs, en instaurant un modèle économique basé sur l’économie socialiste de marché, avec un certain libéralisme et une ouverture progressive du marché intérieur chinois. Aujourd’hui, la Chine est classé deuxième économie mondiale. Le pays s’est développé à un rythme vertigineux.
Certes, la démocratie n’existe pas en Chine, mais le changement de dirigeant se fait d’abord à l’intérieur du PCC. Et après Mao Tse-toung, la Chine a connu 4 présidents: Deng Xiaoping, Jiang Zemin, Hu Jintao et Xi Jiping. Tous du parti communiste chinois. Comme on le voit, la Chine a opté pour une dictature éclairée inspirée par le PCC. Un modèle qui ne s’appuie essentiellement sur le développement du pays.
Quid du PDG avec ses 53 ans de pouvoir?
Ami du parti communiste chinois depuis 40 ans, le PDG ne semble pas avoir beaucoup profité du partenariat d’avec son homologue chinois. Et pour cause, en 53 ans de gouvernance, le parti crée par Omar Bongo, a plus enrichi une petite caste que développer le pays. Au point que se rendre à Ntoum, à 39 km de Libreville, relève de l’héroïsme, tellement la route est en piteux état. Les écoles, collèges, lycées et universités tournent en mode effectifs pléthoriques. Le système de santé est défaillant. Et le modèle économique est toujours basé sur les rentes.
L’émergence promise en 2025 demeure une vue de l’esprit, à quelques 3 ans et demi de l’échéance.
« En marquant un arrêt 100 ans après la création du PCC, le parti démocratique gabonais constate avec estime, par ma voix, que le socialisme chinois a bel et bien garanti le développement, la réforme de l’ouverture de la Chine moderne », s’est contenté le secrétaire général du PDG, Eric Dodo Bouguendza, lors du dialogue spécial des 100 ans du PCC.
C’est à croire que le partenariat entre le PCC et le PDG est simplement cosmétique.
Junior Akoma