Malgré la pandémie mondiale due à la Covid-19 et la crise qui a suivi, la filière huile de palme est en nette progression, contrairement aux autres secteurs d’activité, telles les filières caoutchouc naturel et sucrière.
Au cours des trois premiers mois de l’année et selon les données du ministère de l’Economie, la filière huile de palme a enregistré des résultats globalement satisfaisants. La production des régimes de palme s’est renforcée de 48,6% à 110 616 tonnes. Cela, notamment en raison de la hausse du rendement des plantations de Mouila et Awala. En conséquence, la production d’huile brute rouge a augmenté de 41,9% pour s’établir à 26 450 tonnes. Dans le même temps, les effectifs ont baissé de 15% pour se situer à 4 189 agents, pour une masse salariale de 4,6 milliards de FCFA. Soit une progression de 51,9%, par rapport à la même période, il y a un an.
Contrairement à la filière huile de palme, l’activité de la filière du caoutchouc naturel a été morose. La production nationale de caoutchouc naturel a chuté de 56,2% à 2 062 tonnes. Une situation imputable essentiellement à l’arrêt des activités de l’opérateur Siat-Gabon, suite à la grève du personnel depuis le mois d’octobre pour non-paiement des salaires. A ce facteur s’ajoutent également les restrictions imposées par les mesures barrières, pour lutter contre la pandémie du Covid-19. Ce contexte a empêché l’usinage du caoutchouc en granulé de 50kg.
Sur le plan commercial, l’exportation de granulés a enregistré un effondrement de 98,4%. Ce qui a eu pour conséquence directe, une chute du chiffre d’affaires de 98,6% pour se situer à 36 millions de FCFA. Dans le même temps, les effectifs employés ont reculé de 13,8% pour une masse salariale de 932 millions de FCFA.
A l’instar de la filière hévéaculture, l’activité sucrière a également enregistré des contre-performances au premier trimestre 2021. Sur le plan industriel, la transformation de sucre a reculé de 2,1% à 5 115 tonnes, suite au repli de la production de sucre en morceaux (-9,4%).
Parallèlement, les importations ont aussi fortement baissé (-69,5%), du fait de la fermeture des frontières. Sur le plan commercial, la tendance est également restée baissière, de 11,5% à 7 354 tonnes, suite à la contraction des consommations des clients industriels (brasseries et boulangeries) et des ménages.
Karl Dhorian