La pandémie du Coronavirus actuelle qui secoue le monde a été, pour les chercheurs, une surprise à laquelle beaucoup s’y attendaient le moins. Afin de prévenir à temps ces pandémies, des chercheurs et des virologues du centre inter-disciplines de recherches médicales de Franceville, dans la province du Haut Ogooué, ont fait une excursion dans la forêt gabonaise. Objectifs, rechercher des nouveau virus dont serait porteur les animaux sauvages, particulièrement, les Chauve-souris.
« Il vaut mieux prévenir que guérir ». Cet adage semble désormais faire école dans le milieu scientifique, du moins depuis l’apparition de la pandémie du COVID19, il y a un an. C’est dans ce cadre que les chercheurs et des virologues, accompagnés des reporters de France 2, ont fait irruption dans la forêt gabonaise. Le but de cette excursion, chercher des nouveaux virus dont seraient porteurs des animaux sauvages, particulièrement des chauve- souris et des singes. Des animaux côtoyés et consommés par des êtres humains. « On est en pleine forêt tropicale humide (…). Dans cette zone, il y a une particularité, c’est qu’on a une biodiversité animale importante. Et qui dit biodiversité animale importante, dit très probablement biodiversité microbienne également importante », a indiqué le professeur Gaël Magangan, qui a dirigé l’expédition. Avant de procéder à l’opération, ces chercheurs ont enfilé des combinaisons spéciales, afin d’éviter toute contamination. « Ca peut arriver qu’on tombe sur des virus qui sont potentiellement mortels pour l’homme. C’est vraiment l’inconnu« , explique le Pr Gaël Maganga.
Pour la circonstance, seule une espèce a été choisie, la chauve-souris. Après avoir été capturé, une quinzaine de ces mammifères a été prélevé. Pourquoi la chauve-souris ? Selon les chercheurs, ce mammifère serait à l’origine de la plupart des épidémies de ces dernières années : le SRAS, Ebola et même le Covid-19. « Tout l’enjeu est de découvrir de nouvelles maladies encore inconnues, et qui pourraient être transmissibles à l’homme, afin de se préparer. Dans de nombreux endroits de la planète, les humains sont de plus en plus au contact avec des animaux sauvages, et donc de possibles infections ».
Les résultats de ces prélèvements seront envoyés à l’Organisation mondiale de la santé, pour étude.