Il a fallu que la guerre, que se livrent les Hommes et les animaux dans la plupart des régions du pays, tourne au vinaigre pour que le gouvernement daigne lever le petit doigt pour trouver quelques pistes de solution.
La guerre Homme-Faune fait rage dans le pays depuis des années. Conséquence directe de la politique gabonaise sur la protection de la flore et de la faune. En effet, depuis la création de 13 parcs nationaux et celle de l’Agence nationale des parcs nationaux, dirigée par un certain Lee White aujourd’hui ministre des Eaux et Forêts, pour les gérer, la politique du Gabon en matière de préservation de la nature a changé drastiquement. Ainsi, la population animale, garantie par une protection des autorités publiques, s’est sauvagement accrue, au point de sortir de son habitat naturel et envahir le domaine de l’Homme. Conséquence : les populations n’en pouvaient plus et des rixes ont éclatées partout dans le Gabon, voire des meurtres. Pour pallier à ce fait, et devant de nombreux appels de pieds des associations et de la société civile gabonaise, le gouvernement vient d’entamer une série de consultations dans les chefs-lieux de provinces pour trouver une solution audit problème.
A ce qu’il semble, c’est l’érection des barrières électriques qui a été la solution préconisée par le gouvernement. A cet effet, le ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des terres, Prof. Lee White, a inauguré le 18 juillet dernier la barrière électrique du village Ghietu-y-Batu, situé à 15 kilomètres de Gamba. Cette dernière, qui mesure 141,7 ha, a été construite par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), dans le cadre du programme de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) d’Assala Gabon SA (filiale d’Assala Energy) au bénéfice des communautés locales, et grâce à l’expertise technique de l’ONG internationale Space for Giants qui œuvre pour la préservation de la faune et de la flore.
La réalisation de ladite barrière qui s’inscrit dans le cadre du programme de RSE vise à construire quinze (15) barrières électriques sur l’ensemble du territoire national et à travers un investissement de 1,2 millions de dollars (soit près de 667 millions de Francs CFA) sur une durée de 3 ans. « Depuis le début du projet, quatre (4) barrières électriques ont été installées ; ce qui représente 25 % du nombre de barrières réalisées, soit plus de 568 hectares (5 680 000 m2) protégés. Nous attendons avec impatience la construction des autres barrières. Le but est d’en réaliser quinze (15) », a déclaré M. Daniel Marini, Directeur Général d’Assala Gabon SA.
Pour le Secrétaire Exécutif de l’ANPN, M. Christian Tchimambela, l’entretien de la barrière électrique est primordial pour garantir le bon fonctionnement de cet ouvrage : « Un protocole d’accord a été consenti entre l’ANPN et le Conseil Départemental de Ndougou pour la maintenance. Dans ce cadre, les communautés locales qui y bénéficient sont responsables de son entretien. L’ANPN, quant à elle, s’engage à maintenir le bon fonctionnement des matériaux et des équipements pour permettre l’électrification de la clôture », a-t-il déclaré.
Croisons les doigts et prions pour cette solution définitive à cette guerre Homme-Faune.
