Pourtant pourvue en dizaines de hauts cadres de l’administration gabonaise, la ville de Cocobeach dans le département de la Noya de la province de l’Estuaire se meurt, sans que cela n’émeuve les plus hautes autorités de la République.
Faisant partie des oubliés de la République, la ville de Cocobeach qui, en son temps, constituait l’une des plus belles destinations touristiques de notre pays, meure à petit feu. En plus de l’état de la route qui y mène, tous les signaux d’une ville abandonnée sont
visibles, du moment que l’on s’y hasarde à faire un tour. Des bâtiments vétustes; le marché qui, autrefois bondait du monde, devient fantomatique. Ne parlons plus des aires de jeux qui croupissent dans de hautes herbes. A part les mausolées coloniaux entretenus par les colons français et allemands, rien de cette ville ne donne espoir pour son développement ou rétablissement imminent.
Pire, en une dizaine d’années, l’érosion côtière a bouffé entre 15 et 20 mètres de côte dans cette belle ville. Et si rien n’est fait, elle pourrait s’étendre jusqu’à engloutir la ville entière, et ce malgré de nombreuses appels des riverains.
A croire que le politique, pour des raisons dont il a le secret, a décidé de fermer ce vivier touristique pour des considérations, jusque-là inavouées.
