Alors que l’opinion s’attendait à des communiqués des ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Justice qui sont particulièrement restés muets après l’évasion armée survenu dimanche 25 juillet dernier à la prison centrale de Tchibanga (Nyanga), elle apprend que le célèbre prisonnier évadé, a regagné la prison centrale de Mouila et non plus celle de Tchibanga. Pourquoi ?
Après l’évasion spectaculaire survenue le dimanche 25 juillet dernier à la prison centrale de Mouila où une quarantaine de policiers avaient fait irruption à la prison centrale de ladite localité pour libérer un des leurs, le gouvernement gabonais continue de se murer dans un silence coupable. Ce prévenu, un chef d’antenne de la DGDI, jeté en prison par le procureur de la république de Tchibanga, dans une sombre affaire qui oppose clairement la Direction générale des recherches (DGR, gendarmerie) à la Direction générale de la documentation et l’immigration (DGDI, policiers) pour une affaire de poisson braisé.
Après ce forfait d’un autre âge, et malgré la suspension de quatre agents, l’opinion publique s’attendait à une montée au créneau, dans un premier temps du ministère de l’Intérieur dont dépend l’agent pour une condamnation ferme de cet acte. Mais que nenni ! Tout se passe comme si les faits n’étaient aussi graves que çà. Pire, même le ministère de la Défense dont est issu le gendarme agressé reste muet comme la carpe de l’Ogooué. Et dans une moindre mesure, le ministère de la Justice dont la prison et les matons ont été agressés reste de marbre, comme si l’action commise est normale.
L’on sait juste que le commando, a été bloqué dans son élan à Mouila et que le commandant de police Patrick Moubogha y séjourne depuis au pénitencier de ladite ville. N’est-ce pas là une façon de soustraire ce dernier du parquet de Tchibanga à l’origine des poursuites à son encontre où il était poursuivi pour coups et blessures volontaires ?
L’avenir nous édifiera.
Karl Dhorian