D’après le calendrier des vacances institué par l’Education nationale, il ressort que les classes sans examens sont en vacance depuis le 3 juillet dernier, cependant que celles en examens le seront le 8 août prochain. Alors sur quelles bases certains établissements privés continuent-ils à maintenir les cours ?
La situation est presqu’identique dans certains complexes scolaires de la capitale gabonaise, Libreville. Des enfants, pour la plupart en bas âge, continuent à se rendre dans leurs établissements scolaires, alors que certains de leurs collègues sont en vacances depuis le 3 juillet dernier. Une situation qui n’est pas sans conséquence, et pour les apprenants, ainsi que pour les parents.
Pour les apprenants, le calendrier académique d’une année scolaire est de 9 mois, soit 36 mois de cours. Au-delà, les enfants ne sont plus aptes à suivre convenablement les cours. Le pire, c’est que ces derniers risquent d’avoir une overdose des cours et ne seront pas prêts pour la prochaine rentrée scolaire. Ce, d’autant plus que, la période des vacances sera drastiquement réduite. Pour les parents, c’est une charge supplémentaire. Que ce soit au niveau des efforts de transport et d’alimentation journalière, ils doivent également supporter les frais excédentaires consécutifs à cet état de fait. Un état qui ne leur incombe pas, mais imposé par certains chefs d’établissements avides de gain.
En effet, après investigations, il ressort que ces chefs d’établissements veulent à tout prix récupérer le mois de juillet, pour n’avoir que deux ou trois mois de vacances. Il n’est un secret pour personne que la grille de paie de ces établissements est ponctuée aux nombres de mois travaillés. Conséquence : ces maitres et maitresses ne sont pas payés pendant la période des vacances. D’où les difficultés éprouvées pendant cette période par cette catégorie de travailleur. Certains n’hésitent même plus à évoquer le manque à gagner de l’année 2020, consécutif à la pandémie du coronavirus. Pour ces derniers, l’année aurait été catastrophique pour eux, il a donc fallu procéder à certains agencements pour combler le manque à gagner de cette année funeste de 2020.
Fort de tout ce qui précède, il est établi que les parents et les apprenants sont ainsi pris en otage par certains chefs d’établissements à des fins pécuniaires. Et que dit le ministère de tutelle dans ces cas d’espèce qui nuisent au bon déroulement de l’année académique ? Surtout que ce sont ces derniers établissements qui seront les premiers à rouvrir dans deux mois, histoire de gagner un peu plus. Rien.