Le département du Transport est un secteur actuellement en ébullition. L’actuel ministre, Brice Constant Paillat n’a vraiment pas le sommeil tranquille. Hormis les dossiers Sogatra, des visites techniques et des permis, vient s’ajouter celui de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII). Au cours du dernier conseil d’administration de ladite société, sa présidente, Jacqueline Lekogo, n’a pas fait mystère de la disparition imminente de cette structure publique, si l’Etat ne fait rien contre.
Lors du 7e conseil d’administration de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale, CNNII, tenu à Libreville, les rapports de gestion des comptes de 2013, 2019 et 2020 ainsi que les prévisions budgétaires de l’année courante ont été présentés aux associés. Les nouvelles ne sont pas bonnes. «L’armement national» est en passe de déposer le bilan. La compagnie n’est plus rentable depuis quelques années, et les raisons sont connues. La principale : «la société n’a plus d’outil de travail», a rappelé Jacqueline Lekogo.
Ce, d’autant plus que cette société, pourtant publique, ne bénéficie plus de la subvention de l’État depuis 2017, même si reste toujours soutenue par l’Etat. Sa fermeture plongerait des centaines d’employés dans le désarroi, alors que depuis plus d’un an les salaires ont déjà du mal à être payés à temps.
La présidente du conseil d’administration ne nie pas que «si tous les créanciers saisissent les tribunaux, la CNNII ne pourra pas faire face». D’autant plus que rien ou presque ne rentre dans les caisses. La compagnie ne génère plus de recettes, ses capitaux propres sont inexistants, les chiffres sont négatifs malgré quelques tentatives de la part de la direction générale.
Des problèmes en perspective pour des centaines d’employés qui viendront agrandir la famille de nombreux chômeurs que compte déjà le Gabon.
K.D
