Le vendredi 24 juin dernier, Benjamin Ntougou Mezui était face à la presse en ligne pour une séance de travail. Le rétablissement de la vérité suite au préavis de grève du syndicat des agents de la poste( Synaposte) était la substance de cette rencontre. Une initiative qui est l’œuvre du collectif des agents de la Poste SA. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : l’évolution du processus de redressement de la Poste SA ; les considérations d’ordre social, et les mesures prioritaires indispensables au redressement de la Poste SA.
Suite au préavis de grève du syndicat des agents de la Poste SA (Synaposte) du 23 au 25 juin dernier, le collectif des agents de ladite structure, ont par le biais de Benjamin Ntougou Mezui du pool communication de la Poste SA, tenu à apporter des éclaircissements sur la question. Trois points constituent le communiqué du collectif sur la situation de la Poste SA, à savoir : l’évolution du processus de redressement de la Poste SA ; la considération d’ordre social, et les mesures prioritaires indispensables au redressement de la Poste SA.
Sur l’évolution d’ordre social, ledit communiqué montre clairement quelle était la situation de la Poste SA avant l’arrivée de la nouvelle direction Générale. « Lorsque la nouvelle Direction Générale entre en fonctions en octobre 2015, la Poste SA est une entreprise qui par sa gouvernance, son organisation, ses ressources humaines, son infrastructure réseau et télécom et ses comptes financiers, est en sérieuse difficulté et quasiment en cessation de paiement », explique le communiqué. Afin de montrer l’évolution faite , ledit communiqué fait état des différentes reformes apportées par la nouvelle direction , notamment , les reformes sur l’organigramme, la dissolution anticipée de quatre filiales ( Poste Mail , Poste Immo , Postranfert , Poste Net) ; sur le renforcement de la présence de l’Etat au niveau des organes délibérants ; sur les activités du volet Postal , notamment par la réorganisation des services opérationnels et de la chaine logistique , l’implantation d’un système de traitement du courrier ( IPS . POST), l’introduction du système QCS destiné au suivi des performances du trafic international, la mise en œuvre d’un système qui assure le contrôle et le suivi mondial du courrier de bout en bout (GMS). Mais aussi, l’introduction dans l’exploitation quotidienne d’un sms destiné à alerter le client recevant un courrier ou un colis, et en cours d’extension, l’information de la gestion des boites postales. Le volet financier et la remise à neuf des équipements du réseau E-Poste.
Concernant les considérations d’ordre social, le collectif des agents de la Poste SA, note que grâce au soutien de l’Etat, plusieurs avancées ont été faites dans ce sens, à l’exemple du paiement effectif des salaires à date fixe, du règlement des arriérés de salaires accumulés durant une certaine période et du reversement des cotisations sociales aux organismes de sécurité sociale ( CNSS , CNAMGS , CPFF).
Pour le collectif, à l’issue des différentes grèves et médiations des partenaires sociaux et la tutelle, conformément aux engagements pris par les parties prenantes aux accords consécutifs des 6 février et 26 novembre 2018 conclus entre les partenaires sociaux, la Direction Générale de la Poste et les ministères de tutelle, toutes les mesures à incidence financière sont à la charge de l’état. De ce fait, les principaux points encore en suspens dépendent de l’Etat à travers le ministère de l’Economie et des Finances. Il s’agit : du non-paiement des bonifications, du non- respect des accords des 6 février et 26 novembre conclus entre les partenaires sociaux, la Direction Générale de la Poste SA et les ministères de tutelle. Sur ces questions, le communiqué du collectif des agents de la structure concernée explique que, « Les accords du 6 février et du 26 novembre reposaient sur les points suivants : Versement de la bonification sectorielle des services 2015,2016, 2017 ; Suspension des salaires des agents en détention préventive ; Coupure sur les salaires aux agents grévistes ; Paiement à date des salaires.
S’agissant de la coupure sur les salaires des agents grévistes évoquée dans le procès – verbal de la conciliation du 26 novembre 2018, la Direction Générale n’a fait qu’appliquer les textes en vigueur, notamment le code du travail en son article 350 en ne payant que les jours travaillés.
A la lumière de cette disposition, les jours non travaillés pour cause de grève sont déduits du salaire mensuel de l’agent que si la revendication porte sur le point en sus de celui relatif aux salaires. Or, les partenaires sociaux ont présenté huit points de revendications. Sur ce cas précis, le remboursement souhaité n’étant pas effectué, les partenaires sociaux ont saisi l’inspection du travail. Cette affaire est pendante au Tribunal du travail de Libreville ».
Sur la question du non-paiement de salaire, le communiqué ajoute que , « Ce point de revendication relève de la compétence des ministères de l’Economie et des Finances et non la Direction Générale de la Poste, comme les accords du 6 février et du 26 novembre 2018 ».
La confirmation de la garantie de l’Etat sur les avoirs des épargnants, la mise en place d’une structure de défaisance, l’obtention de l’agrément COBAC au profit de Post-Finance SA, la mise en œuvre du plan social, l’annulation de la vente des biens immobiliers de la Poste à Port-Gentil acquis par CNSS, la recherche des ressources financières par la vente aux tiers des parcelles sur son lotissement de Bikélé et le recouvrement de la créance sur la Poste de la RDC, ont été les principales articulations des mesures prioritaires indispensables au redressement de la Poste SA du troisième point abordé par le communiqué du collectif des agents de ladite structure sur la situation de la Poste SA.
Patrick Pasteur Obiang
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