Jusque-là, maire de Libreville, Eugène Mba a présenté sa démission au conseil municipal de ladite commune. Ayant passé un peu plus de 5 mois à sa tête, ce dernier a indiqué démissionner du fait de « quelques aléas de la vie politique et des évènements particuliers qui ont émaillé l’activité municipale ». Mais les conseillers de l’opposition, dont le groupe RPM/UN, il s’agit d’une « parodie de démission ». Un conseil municipal extraordinaire de nul et de nul effet, car, sa convocation n’a pas respecté la procédure.
C’est officiel, Eugène Mba a présenté ce jeudi 17 juin, sa démission au conseil municipal de la commune de Libreville. C’était à l’occasion du conseil municipal extraordinaire convoqué par le gouverneur de la province de l’Estuaire, au cours duquel, la démission du maire a été notifiée.
Ayant passé six mois à la tête du conseil municipal, dans une bref discours de moins de dix minutes, Eugène Mba, a indiqué démissionner du fait de « quelques aléas de la vie politique et de quelques évènements qui ont émaillé ces derniers temps l’activité municipales ».
Militant du Parti Démocratique Gabonais, le parti au pouvoir, la démission d’Eugène Mba est également motivée par le « légitime souci de préserver la sérénité au sein de notre institution et de maintenir la cohésion et la bonne entente au sein de notre famille politique », dont- il a indiqué être « un militant discipliné et fidèle ».
Bien qu’ayant démissionné, Eugène Mba, va continuer à présider le bureau du conseil, jusqu’à l’élection d’un nouveau maire, ce « conformément aux dispositions de l’article 95 de la loi organique relative à la décentralisation ». Il garde également son statut de conseiller municipal, dont-il va continuer à « assurer avec détermination dans un esprit constructif ».
Selon une note du gouverneur de la province de L’EStuaire, publiée dans les réseaux sociaux, que l’opinion a appris que le maire de Libreville aurait démissionné depuis le 26 mai dernier.
Mais pour les conseillers de l’opposition, notamment le groupe RPM/UN, ce conseil est de nul et nul effet. Selon Laurent Faustin de Billie Bi Esonne, dans l’histoire du conseil municipal, « c’est la première fois que nous assistons à une telle mascarade. Toutes les procédures pour sa tenue n’ont pas été respectées. On a rien demandé au conseil. Nous sommes venus écouter une décision et ils ont levé la séance. Ce conseil a été convoqué par le gouverneur et non par le maire ou la majorité des conseillers. Il est donc de nul et de nul effet. Nous allons saisir le conseil d’Etat », a indiqué le secrétaire général du Rassemblement pour le Patrie et la Modernité.
Comme dans une dictature, lors de ce conseil municipal extraordinaire, aucun débat n’a été autorisé aux conseillers municipaux et aucun conseiller municipal n’a reçu copie de la lettre de démission du maire de Libreville.