Kidnappé le lundi 28 juin dernier, alors qu’il regagnait son domicile à Essassa, torturé, puis relâché, quelques heures après, le cas Mathurin Ovono Ebé, a soulevé tous ses collègues enseignants-chercheurs et membres du syndicat national des enseignants chercheurs. Au cours d’un rassemblement à l’Université Omar Bongo, en présence de leader du Snec national, Jean Rémy Yama, ces derniers dénoncent des actes d’intimidations. Mais ils promettent de ne pas reculer et annoncent porter plainte.
Réuni le 29 juin, le SNEC national a dénoncé des actes d’intimidation qui n’ébranleront pas leur combat. Le 28 juin dernier, le président du SNEC-UOB a été enlevé, puis agressé, avant d’être relâché tard dans la même soirée par ses agresseurs.
Selon Jean Rémy Yama, son collègue a été enlevé à 20heures. Ensuite, mis dans un bus dont le trajet a duré 40 minutes, puis dans un véhicule privé où il a mis 20 minutes. Pour le président du SNEC national, son collègue syndicaliste a été conduit probablement au nord de Libreville, «l’endroit où il pleuvait beaucoup c’est au nord de Libreville. Ça veut dire que probablement il a été transporté là-bas».
Suite à son agression, selon ses collègues, Mathurin Ovono Ebé « ne marche pas bien, il a assez mal mais il parle normalement de ce qui lui est arrivé. Il est très choqué, il a été interrogé à 3 reprises, ils lui ont mis les menottes, il a subi une torture, c’est insupportable». Selon eux, la torture subie par Ovono Ebé a duré 4h « parce qu’il a été enlevé vers 20h et remis chez lui à minuit. Il y a un niveau croissant de l’insécurité au Gabon et c’est effrayant».
Pour le SNEC, ce genre d’agression, la deuxième, arrive toujours quand le mouvement de grève est assez dur.
«Par son affiliation, Mathurin est membre du Snec national et le Snec national étant membre de Dynamique unitaire» a souligné Jean Rémy Yama. Suite à cette agression, le SNEC national compte saisir les autorités compétentes par le dépôt d’une plainte dans les tout prochains jours. Cette plainte sera également adressée au bureau international du travail, pour des actes d’intimidations.