En plus de travailler dans des conditions exécrables, les sages femmes du centre hospitalier université de Libreville réclament également le paiement, sans délai, de 15 mois de quote-part.
Ce mardi 01 juin, les sages femmes du Centre hospitalier universitaire de Libreville ont suspendu leur service pour lancer un mouvement de grève devant le bâtiment abritant la maternité de cette structure hospitalière. Un mouvement de grève qui fait suite au non paiement de 15 mois de quote-part, souvent reversée par la direction de l’hôpital.
Face au silence observé par Marie Thérèse Vané, la directrice du CHUL, qui a pourtant reçu plusieurs correspondances à ce sujet, les sages-femmes sont montées au créneau.
En plus du paiement de « notre quote-part, nous déplorons également les mauvaises conditions de travail. Nous travaillons dans des conditions exécrables », ont-elles souligné.
Là aussi, malgré les courriers sur la situation précaire de leur service, aucune réaction de la tutelle. Cependant, « nous travaillons sans gants, sans eau, dans un bâtiment vétuste et qui tombe en ruines. Depuis des années, le CUHL n’a pas d’eau, nous sommes obligés d’acheter de l’eau chez le boutiquier ».
Au sujet de la quote-part, la direction a opté pour le paiement d’un mois, une option refusée par les sages-femmes, qui insistent sur le paiement intégral des 15 mois de cette prime.
Selon une source de la DG, les sages-femmes ont eu une séance de travail quelques heures après le mouvement de grève. Les paiements débuteront dès ce mercredi Une rencontre au cours de laquelle, il a été question d’un moratoire d’apurement des impayés 2020, sera proposée d’ici la fin de cette semaine.
« Il n’y a pas que les sages-femmes qui sont concernées. C’est tout le personnel de l’hôpital ».Le CHUL traîné ces impayés en raison de la situation de trésorerie tendue induite par la gratuité des soins imposée toute l’année 2020 à cause du Covid.
Le CHUL avait été réquisitionné et placé en mode COVID. Le manque à gagner, près d’un milliard n’a toujours pas été payé par l’Etat qui n’a pas non plus reversé à ce jour là totalité du budget et des subventions de l’exercice 2020 », a indiqué notre interlocuteur.