Ne percevant plus normalement leurs salaires depuis 2015 et privés de bien d’autres avantages, et alors que la direction de la Poste SA reste figée dans un silence qui ne dit pas son nom, les agents de la Poste, réunis en assemblée générale, le lundi 21 juin dernier, a décidé d’observer, à compter de mercredi 23 juin, une grève de trois jours.
Dès demain, mercredi 23 juin, le personnel de la Poste SA entame un mouvement de grève de 3 jours sur l’ensemble du territoire national. C’est en tout cas, la décision prise lors de l’assemblée générale organisée par le Synaposte, le syndicat des postiers du Gabon.
Au titre des revendications, il y a, entre autres, le non-paiement régulier des salaires et autres émoluments. Faut-il le rappeler, c’est depuis 2015 que le personnel de la Poste SA vit la misère. Coupure de plusieurs avantages, salaires payés irrégulièrement et coupure de primes. Il y a également la situation des cotisations sociales à la CNSS, et le site de Bikelé, dont le personnel accuse la direction de gérer ce dossier de manière opaque.
« Les postiers sont responsables et les partenaires sociaux qui les représentent sont responsables. Nous ne faisons pas une grève pour faire la grève ou pour jeter les compatriotes en pâtures. Nous faisons grève pour attirer l’attention des plus hautes autorités parce que nous sommes abandonnés à notre propre sort. Les postiers n’ont plus de parents. Les postiers n’ont ni père ni mère alors que le père et la mère, c’est le gouvernement de la République et non la direction générale. Nous sommes des orphelins. Les postiers sont des orphelins », s’est indigné hier Chérubin Claver Bayonne, secrétaire général adjoint du Synaposte.
C’est donc le lundi 28 juin que la situation reprendra son cours normal à la Poste SA.