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Gabon : le marché de la pharmacopée chute de  85% 

La situation économique vécue par les opérateurs économiques exerçant dans le marché de la pharmacopée au Gabon depuis plus d’un an, se passe de commentaires. Ces derniers disent avoir perdu 85% de leurs recettes quotidiennes et ne savent plus à quel saint se vouer, surtout depuis l’avènement de la pandémie de covid-19.

Laissés pour compte par les pouvoirs publics, les opérateurs économiques du secteur de la pharmacopée traversent la pire crise économique vécue dans leur secteur d’activités. Une crise amplifiée par les effets pervers de la pandémie de la covid-19.

Au marché de la pharmacopée de la Peyrie, dans le troisième arrondissement de Libreville, la situation des 50 pères et mères de familles exerçant dans ce secteur encore informel  devient insoutenable. «  Avant la crise, mes recettes journalières oscillaient entre 25.000FCFA et 70.000FCFA, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous passons plusieurs jours sans vendre quoique ce soit. Si tu arrives à vendre entre 2500FCFA 5000FCFA, c’est que tu as réalisé un exploit. En somme, nos recettes ont chuté de 85%  depuis l’arrivée du covid-19 », a déploré récemment  Bertrand Ingoumbi, porte-parole des opérateurs économiques du marché  de la pharmacopée de la Peyrie à notre reporter.

Ce secteur d’activités bien qu’informel, reste à ce jour, l’un des rares secteurs à employer   plus de  nationaux que d’expatriés, pour encourager ces derniers enfin de les soutenir en cette période économique difficile accentuée par la pandémie sanitaire courante. « Je suis Gabonais, j’exerce cette activité depuis plus de 4 ans.  Ici au marché de la pharmacopée de la Peyrie, l’un des plus importants de la capitale gabonaise, voire du pays, sur la cinquantaine d’opérateurs économiques permanents du secteur, actuellement nous n’avons  que trois Nigérians, le reste des Gabonais. Donc, vous comprenez que ce secteur attire bien des Gabonais, sauf qu’il n’est pas encadré », a rappelé Bertrand Ingoumbi.

Au regard de ce qui précède, le marché de la pharmacopée, à l’instar d’autres secteurs d’activités, mérite aussi une attention particulière de la part des pouvoirs surtout qu’une grande partie de la population gabonaise à encore recours à la médecine traditionnelle.

Cette attention particulière des pouvoirs publics pour la revalorisation du secteur de la pharmacopée  devrait  débuter  par l’érection d’un marché spécifique de vente des produits de la pharmacopée à Libreville comme celui de la banane au PK8. Et, ce dans un cadre approprié et réglementaire ou dans le cas contraire, créer  des  pharmacies modernes de la pharmacopée pour servir de modèle  dans la sous-région et permettre à ces pharmacies ‘’made in Gabon’’ de rivaliser avec les pharmacies modernes occidentales qui pullulent dans le pays.

                                                     Rufin Martial Oke Nze

 

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