Lancée le 15 du mois en cours par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid19, la quarantaine imposée aux passagers internationaux, ressemble beaucoup plus à un business qu’à la lutte contre la pandémie. Selon certains voyageurs qui la décrivent comme un calvaire.
Dès son lancement, le scénario organisé par Pascal Houangni Ambouroue, ministre du Tourisme décrivant le processus de la mise en quarantaine, n’est pourtant pas simple comme a voulu le démontrer le membre du gouvernement. Partant de l’aéroport Léon Mba, la structure hôtelière choisie par le passager est un véritable parcours du combattant. Déjà, à l’aéroport, les palabres commencent déjà sur les tarifs des chambres d’hôtel.
Faut-il rappeler, plusieurs hôtels ont été consignés dans le cadre de cette quarantaine par le gouvernement. Sur la carte, seuls les hôtels Hibiscus de Louis et du Boulevard présentent des tarifs abordables, pour une quarantaine. « Si l’objectif est de lutter contre le Covid19, le gouvernement doit imposer le même tarif dans toutes les structures réquisitionnées à cet effet. Mais au lieu de ça, on nous présente des tarifs exorbitants, seulement pour une quarantaine», dégaine un passager. « Et la plupart de temps, ces hôtels ayant un tarif abordable, on vous dit que les chambres ne sont plus disponibles », continue notre interlocuteur.
Ce n’est pourtant pas le seul inconvénient vécu par les passagers. La mise en quarantaine de 24 heures aux passagers internationaux exige, un test PCR à Libreville qui coûte 20.000 fcfa; la réservation d’une chambre une nuitée jusqu’à la délivrance du test PCR du Covid-19 ; un isolement de 24heures dans la chambre d’hôtel jusqu’à la communication des résultats du test. Puis, se mettre à la disposition des autorités sanitaires compétentes en cas de résultat positif au test.
Sur les faits, aux dires de certains passagers, la réalité est tout autre. Bon nombre de passagers, faute de résultats à temps des tests PCR, sont contraints d’aller au delà de la nuitée. Ne pouvant supporter une telle situation, beaucoup de passagers ont regagné leurs domiciles sans résultats.
Autre situation relevée par notre confrère Gabonreview, c’est la mise à disposition du passeport du passager. Confisqué à l’aéroport, c’est avec beaucoup de disputes, relate notre confrère, que beaucoup retrouvent leurs passeports.
Du coup, pour certains, cette mise en quarantaine a été mal réfléchie par le gouvernement. Pour beaucoup, elle ressemble beaucoup plus à du business qu’à une véritable lutte contre le Coronavirus. Une manière pour le gouvernement de contenter les hôtels qui ont lourdement subi les mesures de restrictions gouvernementales, pensent certains.