Suites aux nombreuses plaintes quotidiennes des victimes des violences corporelles et autres maltraités, le gouvernement de la République vient de mettre à la disposition du public, deux numéros verts pour saisir à
temps et à contretemps les instances judiciaires pour mettre hors d’état de nuire les bourreaux et réseaux criminels.
La décision gouvernementale du samedi 29 mai 2021 dernier, lors de la célébration de la journée nationale des droits de l’homme, de mettre désormais deux numéros verts à la disposition des personnes victimes des violences quotidiennes, notamment le 1410 pour les enfants, et le 1404 pour les femmes, semble être salutaire et salvatrice dans ce combat.
Puisque l’objectif visé par les gouvernants est de protéger davantage les couches sociales les plus vulnérables contre toutes formes de violences. Une posture gouvernementale qui exprime clairement aujourd’hui l’incapacité des forces de l’ordre et de sécurité à jouer pleinement leur rôle.
Mais aussi, de l’incapacité du ministère de la culture en charge de
l’éducation populaire de sensibiliser régulièrement la population incriminée.
Selon le rapport 2020 de l’Ambassade des Etats-Unis, sur la traite des personnes pour le Gabon, le gouvernement Gabonais ne se conforme pas pleinement aux normes minimales pour l’élimination de la traite des personnes, mais il déploie des efforts appréciables dans ce sens.
Des trafiquants exploitent des filles en les assujettissant au travail forcé comme domestiques, sur des marchés ou dans des
restaurants situés en bordure des routes; forcent des garçons à
travailler comme vendeurs de rue, mécaniciens, assistants minibus et ouvriers dans le secteur de la pêche, et contraignent les femmes ouest-africaines à la servitude domestique ou au commerce du sexe au Gabon.
Les numéros verts viendront-ils à bout de ces différentes formes de violences? Seul l’avenir nous édifiera.
RMON