L’international gabonais Franck Engogha, se livre à cœur ouvert, dans une interview qu’il a accordée à la rédaction de Pyramid Média. Le joueur de Tala’a el geish, est revenu sur ses choix de carrière, mais aussi sur son aventure égyptienne. Dans un langage d’espoir, celui qu’on appelle « la générosité » ne cache pas son désir de réintégrer la tanière des panthères du Gabon.
Pyramidmédiasagbon : Vous avez été révélé au championnat de football gabonais, pouvez – vous nous dire, ce qui vous a le plus marqué dans ce championnat ?
Ce qui m’a le plus marqué dans le championnat national a été la compétitivité, l’adversité que l’on rencontrait lors des diverses rencontres. Adversité qui nous a permis de rehausser notre niveau, et cela a payé avec le titre remporté au Maroc, pour les yeux Olympiques 2012
Après vos prestations au sein de ce championnat, vous avez pris la direction de l’Argentine, au club de Boca junior, pouvez-vous nous s’expliquer ce choix ?
Le choix de Boca s’est fait de manière naturelle. Je sortais des JO avec des belles prestations malgré le bilan négatif de l’équipe. De retour au pays, on a signalé l’intérêt de la Bombonera. A cela s’ajoute l’envie de l’étranger, et le tour était joué.
L’Europe est la direction de prédilection pour de nombreux joueurs de football qui souhaitent voir leur carrière prendre du volume, contrairement aux autres, vous avez pris la direction de l’Afrique en 2015, au club Egyptien de premier division, « Tala’a el geish », quelles sont les raisons de ce choix ? Et pouvez-vous nous dire comment s’est passée l’adaptation au sein de ce club ?
Comme je l’ai dit, la première motivation des footballeurs est l’étranger de manière générale et en point final l’Europe. S’agissant de moi, j’étais déjà à Kourigba(Maroc) et le club égyptien a été déterminé pour acquérir mes services d’où ce choix. L’Europe c’est bien, mais il ne faut pas en faire une fixation au point de prendre des contrats sans lendemain.
Lors de la saison 2019-2020, vous avez été promu capitaine du club, pouvez-vous nous dire quelle était votre état d’esprit ?
En effet, pour beaucoup c’est une surprise, mais il faut savoir que à Tala’a el geish je suis parmi les potentiels capitaines, d’où pour moi cela a été naturel de le porter. Mon état d’esprit demeure le même, toujours charbonnier car seul par le travail, on acquiert les responsabilités. D’où ma reconnaissance envers le club avec ce brassard.
Aujourd’hui vous vivez une saison difficile au sein de votre club, comment expliquez vous cette situation ?
Saison difficile, je n’irai pas jusque-là. Juste que nous avons un effectif pléthorique et le coach implique tout le monde, afin que l’on soit impliqué. Car, après la coupe perdue, on en est impatient de surprendre les deux géants. Et à moi encore de redoubler d’efforts afin de reprendre cette place d’inconditionnel.
Votre contrat expire le 30 juin 2021, pouvons- nous parler d’une prolongation de ce contrat ? ou aujourd’hui, le numéro 25 des Cairotes aspire à d’autres challenges ?
En effet, mon contrat expire cette fin de saison, mais pour l’instant, je demeure focus sur le foot et mes performances. Et au moment opportun, nous allons nous asseoir avec les dirigeants pour voir clair. Pour l’instant c’est le terrain, car c’est par lui que je peux avoir une proposition ici ou ailleurs.
Votre dernière convocation à l’équipe nationale du Gabon date de novembre 2018 face aux aigles du Mali, pensez-vous pouvoir réintégrer la tanière des panthères du Gabon ?
Comme tout joueur ayant logé dans la tanière, on est toujours ambitieux, et désireux de retrouver la sélection. Donc oui, j’y pense d’où je travaille beaucoup. Car, c’est seul par le travail que je réintégrerai la tanière.
« La générosité » est le patronyme qu’on vous donne, racontez-nous l’histoire de cette dénomination ?
« La générosité » (rires), des surnoms j’en ai plein , mais oui celui- là est dû à ma mentalité, je suis quelqu’un qui ne rechigne pas sur les efforts, je suis toujours prêt à pallier l’absence d’un joueur à un poste, bien que celui-ci ne soit pas le mien.
Entretien réalisé par Patrick Pasteur Obiang