L’assemblée générale de la Croix rouge Gabonaise devant aboutir à l’élection d’un nouveau président, a finalement été annulée le 12 juin dernier aux alentours de 14h.
Organisée les 10 et 12 juin dernier à Libreville, au siège national de la Croix Rouge Gabonaise, l’assemblée générale devant aboutir à l’élection du président national et de tout son nouveau bureau n’est plus allée à son terme. Obstinée à organiser cette rencontre, Véronique Tsakoura a été finalement rappelée à l’ordre par la ministre des affaires sociales Prisca Koho, le vendredi 11 juin dernier.
Il faut dire que face aux contestations de plusieurs volontaires, la ministre des affaires sociales avait demandé au bureau intérimaire de surseoir l’organisation de l’élection.
Malgré tout, Véronique Tsakoura, a organisé l’assemblée générale et enclenché le processus électoral, en procédant à la mise en place d’un comité d’élection à sa solde et rejeté la candidature de son adversaire, Habiba Issa, au prétexte qu’elle est volontaire bienfaitrice, un statut qui va à l’encontre des textes de cette organisation. Or, des sources proches du dossier, il s’agissait simplement d’une erreur qui pouvait être corrigée par l’introduction d’un recours. Car Habiba Issa, est bel et bien membre de cette organisation depuis 8 ans. Elle a été présidente de cellule, puis conseillère juridique au bureau intérimaire. Malgré tout, son recours a été rejeté par le comité d’élection.
Une mascarade qui avait provoqué la colère des volontaires, le jeudi 10 juin dernier au siège de la CRG.
Le 12 juin dernier, alors que la ministre a interdit la tenue de l’AG et que le conseil d’Etat a répondu favorablement au recours de son adversaire Habiba Issa, Véronique Tsokoura n’a pas reculé. Elle a organisé le scrutin, ce en présence du représentant du bureau international de la croix Rouge venu observer le vote. « Malgré la double intervention du gouvernement représenté par la ministre des affaires sociales, samedi, la dame était déterminée à organiser l’élection, elle a personnellement appelé les électeurs, mis des navettes à disposition pour le transport des équipes et donné le top pour la mise en place des urnes », indique un volontaire. « Elle a engagé des négociations avec le représentant de la fédération et d’autres personnes présentes pour poursuivre l’AG. Le représentant de la fédération lui a dit qu’à ce niveau il ne peut pas agir. Les conventions de Genève sont claires, les Sociétés nationales sont sous la tutelle des États qui acceptent de les recevoir sur leur territoire », a continué notre interlocuteur.
Ce n’est qu’aux alentours de 14h le samedi 12 juin que Véronique Tsokoura a finalement mis fin à sa mascarade, en suspendant les travaux de l’assemblée générale.