Parmi la foultitude de promesses faites à ce sommet pour financer les économies africaines, les droits de tirage spéciaux ont constitué la principale.
« Nous appelons à décider rapidement d’une allocation générale des droits de tirage spéciaux d’un montant de 650 milliards de dollars… », peut-on lire dans la déclaration de 10 pages issue du conclave de Paris présidé par le président français, Emmanuel Macron.
Initié pour relancer les économies africaines durement frappées par les effets néfastes liés à la lutte contre la propagation du Covid-19, ce sommet réunissait plusieurs chefs D’États et de gouvernements, les représentants des pays des quatre coins du monde.
Au moment où plusieurs régions du monde, notamment les pays riches lancent les pharaoniques plans de relance économique, l’Afrique a du mal a se relever pour se relancer. Le continent paie le lourd tribut économique et social lié à la pandémie qui, curieusement, a fait officiellement fait 130.000 morts sur 3,4 millions de décès à travers le monde.
Absence de trésorerie et d’instruments nécessaires budgétaires massifs; économies faibles et mal structurées? En tout cas, après 25 ans de croissance continue, l’Afrique connaît une récession depuis 2020. Il faut donc aider le continent noir à financer ces économies. D’où, la tenue de la rencontre parisienne.
Toutefois, on peut s’interroger sur la portion congrue obtenue par l’Afrique : 33 milliards de dollars de DTS pour l’Afrique, sur les 650 promis à Paris. Comment comprendre qu’un sommet qui est consacré entièrement au financement des économies africaines, ce continent ne reçoive que 33 milliards de DTS? Quid des 617 restants? La misère du continent était-elle le bon prétexte pour les pays les plus riches, de bénéficier officiellement les droits de tirage spéciaux ?
Puisque le faible taux de personnes vaccinées en Afrique était aussi au centre des débats, le sommet de Paris serait-il le bon moyen pour les populations sceptiques des vaccins anti-covid, d’être contraintes à se faire vacciner ? Le vaccin sera-t-il l’un des principaux critères pour espérer l’aide promise à Paris?
Il faut le dire, le fait pour la France d’initier un sommet consacré au financement des économies africaines est mal perçu par une certaine opinion. Cette dernière estime qu’en agissant ainsi, les dirigeants africains ont montré qu’ils sont incapables de proposer des solutions idoines aux problèmes que connaissent leurs pays respectifs. Pour cette opinion, avec ses dirigeants actuels, l’Afrique n’est pas prête de sortir du joug de l’assistanat occidental.
Junior Akoma
