Moins d’une semaine après la sortie de Michel Menga, qui a déclaré être le président statutaire du Rassemblement Héritage et modernité, la réplique du camp Chambrier ne s’est pas fait attendre. Le député Edgar Owono Ndong, par ailleurs, 3è vice-président du Rassemblement pour la Patrie et Modernité, n’a pas mis les gangs pour dégainer son ancien allié. Pour lui, « Michel Menga fait de la liquidation du RPM, émanation du RHM et de ses dirigeants, un fonds de commerce pour se maintenir au gouvernement ».
Entre le camp Chambrier et celui de Michel Menga, le divorce est apparemment consommé, au regard des déclarations des uns et autres sur le conflit qui oppose le RHM et le RPM. Lors de la récente conférence de presse à Libreville, Michel Menga avait tout simplement déclaré qu’il était « président statutaire » du RHM, à la suite de la décision de justice qui disait ne pas reconnaître juridiquement le RPM, la formation politique dirigée par Alexandre Barro Chambrier, née sur les centres du RHM.
Trois jours après la sortie de l’actuel ministre de la Culture d’Ali Bongo, le tour est revenu au camp Chambrier de réagir. Edgard Owono Ndong, 3è vice-président, a pris langue avec la presse le mercredi 12 mai dernier au siège du RPM, pour rétablir ce qu’il considère comme vérité.
S’appuyant sur les textes juridiques, le député Edgard Owono Ndong, a fait la démonstration que son ancien allié ignore les textes et surtout la loi sur les partis politiques. « Sans en apporter la preuve, que la décision du juge des référés atteste qu’il est le président statutaire du RHM. En effet, cette affirmation de Michel Menga n’apparaît nulle part dans l’ordonnance du juge des référés. Pour le camp Chambrier, il s’agit purement et simplement d’une affabulation destinée à tromper l’opinion. Le triomphalisme de notre protagoniste est quelque peu prématuré», a-t-il indiqué.
L’attitude de Michel Menga, estiment les cadres du RPM, a pour but de profiter du fait que le pouvoir a décidé tout simplement de régler ses comptes à Alexandre Barro Chambrier. Et donc profité de ce conflit pour se maintenir au gouvernement «Michel Menga fait de la liquidation du RPM, émanation du RHM et de ses dirigeants, un fonds de commerce pour se maintenir au gouvernement. Au lieu d’user de ce stratagème, il gagnerait à suivre l’appel lancé aux fils spirituels d’Omar Bongo pour faire son grand retour au PDG, comme cela est aujourd’hui de saison. Ceci aurait eu au moins l’avantage de la clarté».
Suite à la dernière décision de justice, Edgar Owono Ndong a fait savoir que le 19 avril, nous avons interjeté appel et nous verrons bien ce que dira le juge en 2ème instance. Notre requête ne portait pas sur le fond, c’est-à-dire, sur le problème de l’existence juridique du RPM ou sur celui de la légitimité à la tête du RHM. Ces questions feront l’objet, le moment venu, de recours devant les instances judiciaires et administratives compétentes qui devront juger au fond. Comme vous le voyez donc, rien n’est encore définitivement tranché», a conclu Edgar Owono Mba.
Il faut rappeler que le RHM est né par le changement de nom d’un ancien parti politique appelé le FUNDU et dirigé à l’époque par M. Borobo Epembia. Pour être en phase avec sa position politique (opposition), le RHM a aussi changé de nom pour devenir RPM. Depuis ces différentes mutations, c’est Alexandre Barri Chambrier qui a toujours été élu président du parti.
