Spécialisé dans le traitement des malades mentaux, l’hôpital psychiatrique de Melen, situé dans la banlieue des PK, a, par la voix de Thierry Bayito-Mokoko son directeur, rejeté toute responsabilité de sa structure face à la situation d’abandon des malades mentaux au Gabon.
Construit il y a plusieurs années, l’hôpital psychiatrique de Melen, une structure ayant pour missions: le traitement et l’accompagnement des malades mentaux, est aujourd’hui abandonné à lui. Il fait face à des nombreuses difficultés, comme l’absence de matériel digne de ce nom. Cette situation a pour conséquence d’une part, une forte présence des malades mentaux sur les rues de Libreville et ses environs. D’autre part,
l’abandon des malades par leurs proches. une fois admis dans le centre de traitement.
Longtemps accusé par les populations, l’hôpital psychiatrique de Melen par l’entremise de son directeur Thierry Bayito-Mokoko , a affirmé que l’hôpital n’a jamais failli à ses charges et le service est assuré normalement. « Nous travaillons normalement, lorsque les parents ou la famille ont un cas qui a un problème mental, nous l’amenons toute suite à l’hôpital et nous nous en occupons ».
Selon Thierry Bayito-Mokoko, la présence des malades dans les artères de Libreville et ailleurs, s’explique par l’abandon des parents « S’il y’a des malades mentaux qui errent dans les rue de Libreville, c’est parce qu’ils ont été délaissés par les parents » s’est-il indigné. Tout en assurant que sa structure fait des efforts considérables dans le traitement des malades, en dépit du coût important des médicaments qu’ils distribuent gratuitement aux patients
Nommé ministre de la santé, M. Guy Patrick Obiang Ndong, avait dès sa prise de fonction, indiqué mettre l’accent sur ce phénomène. Seulement voilà, l’ambition du patron de la santé s’est heurtée à la réalité du terrain. Celle de la capacité d’accueil de la structure. Dans le cadre de cette opération, le directeur de l’hôpital Psychiatrique explique que la structure a pu transférer près de 100 malades, 66 hommes et 33 femmes. « Nous avons dû stopper ce transfèrement pour cause de places insuffisantes ».
Le problème des malades mentaux au Gabon mérite une profonde réflexion de la part de toutes les parties concernées. Il est plus que urgent de revoir la capacité d’accueil de l’actuel hôpital psychiatrique, qui demeure la seule structure appropriée du Gabon, jusqu’à ce jour.
Patrick Pasteur Obiang