Comme bien d’autres quartiers de Libreville qui connaissent un véritable problème d’approvisionnement en eau potable, les habitants du quartier Fin Goudron Mosquée, dans le 6ème arrondissement, ne savent plus à quel saint se vouer pour se procurer le précieux liquide. Ils sont abandonnés à leur propre sort.
Le problème d’adduction d’eau est au centre des préoccupations des populations de plusieurs quartiers de la capitale gabonaise. Et le quartier Fin Goudron Mosquée de Nzeng Ayong, dans le 6è arrondissement de Libreville, n’échappe pas à cette triste réalité. Privées du précieux liquide, ces populations s’en remettent à leur ingéniosité pour s’approvisionner en eau. Et l’une d’entre elles, est celle de veiller tard dans la nuit et espérer que l’eau coule des robinets. « L’eau vient la nuit, à partir de 3 heures. Il y a des jours, où ça ne vient pas », s’indigne Martin, habitant du quartier.
Au regard de la situation, une autre possibilité s’offre aux habitants, celle de parcourir des kilomètres et débourser de l’argent. « Pour avoir un bidon de 10l, il faut débourser 100 FCFA et 50 FCFA pour un récipient de 5L », a indique Serge, riverain de Fin Goudron marché.
Pour assurer leur hygiène, les habitants de cette partie de Nzeng-Ayong font recours à des puits de fortune. Une situation qu’ils vivent depuis des années, en dépit de nombreux cris d’alarme. « Ça fait des années et des années que nous vivons sans eau (…) nous sommes vraiment abandonnés à nous-même, nous buvons de l’eau des pluies », fustige Philippe, notable du quartier.
En dépit des rares livraisons d’eau des camions citernes pendant la pandémie du Covid-19, le gouvernement gagnerait à résoudre le problème d’adduction d’eau à fin Goudron Mosquée en particulier, et dans le Grand Libreville en général.
Patrick Pasteur Obiang