Longtemps considérés comme de sot-métiers, les jeunes gabonais se tournent de plus en plus vers les petits métiers pour sortir du chômage.
Ils sont de plus en plus nombreux à être à l’assaut des petits boulots aux antipodes de l’idée bureaucratique jadis conçue certainement sur des préjugés. Vente de la friperie à la sauvette, commerce de sandwich au poulet et la photographie (shoote), sont autant d’activités pratiquées par les jeunes gabonais. « Il y a pas de sot-métier, mais des sottes gens », est l’esprit qui guide
désormais ces néo entrepreneurs qui ont décidé de se prendre en main pour faire face au chômage. « Je suis un jeune gabonais diplômé, mais sans emploi, et j’ai un 1 enfant à ma charge, je suis obligé de me prendre en main », nous a confié Levy, jeune gabonais vendeur de friperie au marché Mont-Bouet de Libreville.
Le paiement des taxes et autres contrôles des agents de la mairie et le manque de soutien de l’Etat sont les principales difficultés que rencontrent ces jeunes dans la pratique de leurs activités. « Nous sommes déguerpis tous les jours, on fait comment pour s’en sortir, si on ne vend pas », s’indigne Prince, un autre vendeur de sandwich.
Au moment où la fonction publique ne recrute plus depuis près de 3 ans, le Gabon gagnerait à diversifier l’employabilité des jeunes, en mettant en place une réelle politique d’accompagnement, afin d’inciter ces derniers à l’entreprenariat.
Patrick Pasteur Obiang