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Gabon : Imbroglio à la prison centrale, à propos des visites aux prisonniers

Le 18 mai dernier, dans une note, le général de division Jean Germain  Effayong, annonçait la reprise des visites à la prison centrale  de Libreville, après plus d’un an de suspension en raison de la pandémie du Covid-19. Cependant,  sur place, ce dimanche 23  mai, les parents ont eu droit à un véritable capharnaüm. En clair, les visites ne sont pas totalement  effectives à la prison centrale de Libreville pour toutes les catégories. Selon une note communiquée sur place aux parents, les prisonniers en détention préventive ne bénéficieraient pas encore de cette mesure, ainsi qu’une autre catégorie qui n’aurait plus le droit d’être approvisionnés en produit de première nécessité le dimanche. Seuls les prisonniers « VIP » des annexes 1, 2 et autres peuvent recevoir  leurs  colis le dimanche.

C’est par le biais de l’ONG SOS Prisonniers Gabon que la lumière est faite sur les nouvelles conditions imposées pour rendre visite à un détenu à Gros Bouquet. En effet, le 18 mai dernier, le général de division Jean Germain Effayong, avait annoncé la reprise des visites à la maison correctionnelle de Libreville, une annonce qui avait suscité joie et soulagement chez les familles des détenus, qui dès ce dimanche 23 mai, se sont rendues à la prison centrale de Libreville après plus d’un an d’absence.  Ainsi, pour s’assurer de l’effectivité de cette décision, l’ONG SOS Prisonnier Gabon s’est rendue sur les lieux.

 Selon le communiqué de presse du SPG, l’applicabilité est presque aux antipodes de l’annonce faite. En effet, les parents et proches venus pour l’approvisionnement  destinés aux prisonniers ont été refoulés avec leurs effets. Une note serait la cause de cette situation, elle fixerait désormais  les jours des dépôts d’approvisionnements les lundis, mercredi et vendredi. Une information qui ne leur a été transmise officiellement sur place.

Toutefois, l’administration pénitentiaire permet que les prisonniers des quartiers « VIP » des annexes  1, 2 et autres reçoivent leurs colis le dimanche. Pour les membres de l’organisation  présidée par Lionel Ella Engonga, cet état de fait montre clairement l’iniquité qui existe en milieu carcéral, « Il s’agit clairement d’une discrimination entre prisonniers » se sont- ils indigné.

Pour rappel, la décision de la reprise des visites à la prison centrale de Libreville, avait été conditionnée par la présentation d’un TEST PCR  valide. Or, selon SOS Prisonnier Gabon, tous les prisonniers ne seraient pas dans les mêmes dispositions « Pour les personnes en attente de jugement (détention préventive), le tribunal de Libreville ne délivre pas encore de permis de communiquer. » ont-il indiqué

Toujours dans la même ligne de constat, le SPG  a relevé que certaines familles qui venaient avec un test covid-19 n’ont pas obtenu  un permis de l’administration pénitentiaire  pour les prisonniers condamnés. Et que d’autres qui avaient  les permis  et le test covid-19, à l’instar de la famille de l’ex député PDG de Bolosoville et opposant, Bertrand Zibi Abeghe ,  n’ont pas pu avoir accès à leur parent incarcéré.

D’où l’invite de SOS prisonnier  à l’ endroit de l’administration pénitentiaire et du gouvernement « à clarifier et à appliquer le droit de visite dans toutes les prisons du pays », sans discrimination.

                                            Patrick Pasteur Obiang

 

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