Autrefois considéré comme une distance unique, l’itinéraire Gare-routière- PK12 est désormais conditionné par une limitation routière établie par les taximen, qui règnent en maitre absolu sur ce tronçon. Une situation qui dérange de plus en plus les usagers qui empruntent cet axe.
Les populations de l’axe gare routière-Pk12 ne savent plus à quel saint se vouer, car se déplacer nécessite désormais avoir une somme d’argent conséquente. Les automobilistes de cet itinéraire semblent parler le même langage, sur les prix et les directions souhaitées. « Une fois qu’un taxi décide de s’arrêter au Pk 9, tous les autres suivent ». nous a confié Emilienne, usager de ce tronçon.
Le phénomène de saucissonnage est l’élément perturbateur entre usager et automobiliste. En effet, pour quitter la gare routière pour le PK12, il faut d’abord marquer un arrêt au PK9, au prix de 500fcfa puis, ajouter 2OOfcfa pour le PK12. D’autres automobilistes procèdent par une multitude d’arrêts, le PK5, PK8 et le PK9 sont les endroits indiqués. « Pour arriver au Pk 12, ils chargent d’abord soit pour le Pk9 soit pour le pk8 (…) nous sommes obligés de monter pour ne pas être dans les filets du couvre-feu, et quand tu fais le calcul final de ton budget taxi journalier, rien que pour cette place, tu dépenses 1000fcfa, juste pour le retour, et là c’est quand tu n’es pas pressé », s’est indigné François, habitant du pk12.
Au moment où les autorités gabonaises multiplient en grande pompe médiatique, les campagnes contre la vie chère, il est plus qu’urgent qu’une véritable mission de contrôle soit mise place, afin de réguler l’anarchie qui règne dans le transport urbain et inter-urbain gabonais.
Patrick Pasteur OBIANG
