Les habitants occupant illégalement la vallée sainte Marie sont sommés de déguerpir les lieux d’ici deux mois. La décision est de l’Archevêché de Libreville qui voudrait reprendre le terrain de la Mission Catholique.
Dans une récente note pondue par l’Archevêché de Libreville, les habitants de la vallée Sainte Marie occupant illégalement le site de l’église Catholique du Gabon, depuis belle lurette, sont sommés de déguerpir les lieux dans un délai de deux mois. Ces derniers bien que fautifs, demandent à l’église d’être indulgente à leur égard en raison du contexte financier difficile, et dans le cas échéant, ils réclament des indemnisations pouvant leur permettre de se réinstaller. « Ils nous ont convoqué là-bas à l’Archidiocèse, à notre grande surprise, ils nous demandent de partir dans un délai de deux mois, c’est trop court » a déploré Bernadette Obono Ollomo, occupante du site de la vallée Sainte Marie.
Au-delà de vouloir récupérer entièrement le site querellé, les autorités de l’église Catholique justifient aussi cette démarche pour mieux lutter contre l’insécurité grandissante qui prévaut aujourd’hui dans la vallée Sainte Marie. « On ne peut pas aliéner notre bien. La vallée Sainte Marie appartient à l’Archidiocèse de Libreville qui dispose d’un titre foncier » a déclaré l’Abbé Serge Patrick Mabickassa, coordonnateur Général des Médias Catholiques du Gabon. Avant de poursuivre que : «l’insécurité devient grandissante depuis la mort de sœur Lydie Obone, qui s’occupait des personnes âgées abandonnées, il y a un an. Cette religieuse a été assassinée chez elle au pensionnat par un jeune habitant de la vallée sainte Marie » a-t-il indiqué.
Deux mois suffiront-ils à ces pères et mères de familles installées sur le site depuis des décennies à se réinstaller ailleurs et sans ressources financières conséquentes ? A moins que l’Archidiocèse de Libreville veuille recourir au gouvernement pour solliciter de ce dernier une éventuelle aide financière circonstancielle devant permettre aux déguerpis de se réinstaller dignement ailleurs, surtout en cette période difficile de crise sanitaire.
RMON