La tension est montée d’un cran la semaine dernière, au siège social de la Société Gabonaise des services SGS, situé à Acaé, dans le cinquième arrondissement de Libreville. Raison de cette situation, deux mois de salaires impayés et les mauvaises conditions de travail. Le personnel exige également le départ de l’actuel directeur financier de cette entreprise, propriété de la famille présidentielle.
Si le personnel de la SGS ne peut demander le départ de Fabrice Andjoua, l’actuel directeur général, membre de la famille Bongo, propriétaire de cette entreprise, les agents qui observent un mouvement d’humeur au siège de cette entité de sécurité et de gardiennage, ont au moins le courage d’exiger le départ de l’actuel directeur financier. Benjamin Mounguegui Boulingui , c’est le nom du directeur financier, serait à l’origine des malheurs des agents, donc des retards des salaires. Son départ est donc synonyme d’un retour à l’accalmie à la SGS. « Mais avant, son départ, ce monsieur est prié de tout régulariser ».
Selon le personnel, Benjamin Mounguengui Boulingui Bendji, serait à l’origine des retards de salaire du personnel, dont les agents virés dans les structures bancaires. A ce jour, une bonne partie du personnel est privé de son salaire depuis le mois de janvier. Il s’agit du personnel régulièrement viré dans certaines banques, Ecobank entre autres, sans aucune explication de la part de la direction. Le personnel déplore également le silence et l’absence de l’actuel directeur général, Jérôme Andjoua. Aux dires du personnel, il serait quasiment absent de son poste, au point que nombre des agents de son entreprise, dit ne l’avoir jamais rencontré, même dans les couloirs. « « Depuis qu’il a été nommé, je ne connais pas son visage. Nous avons besoin de le rencontrer, au sujet de nos difficultés. Nous déplorons ce manque de communication de la part de notre DG ».
Outre la question des salaires, le personnel déplore également des retards de paiement des cotisations sociales, au niveau de la CNSS et la suspension de plusieurs avantages auxquels ils avaient droit. « Nous n’avons plus de pharmacie, ils ont tout coupé ». Pourtant, assène notre interlocuteur, « certains responsables, notamment les blancs, sont entretenus par l’entreprise, logements et voitures, aux frais de la SGS ».
« Notre mouvement d’humeur prendra fin jusqu’à satisfaction totale de nos revendications », à savoir : « le paiement intégral de nos trois mois de salaire et le départ du directeur financier », exigent les agents.