Les rapports entre la mairie centrale et celle du 3e arrondissement de Ntoum restent des plus tendus. Des sources concordantes, un conflit de compétence occasionné par la collecte des taxes municipales dans le périmètre de la commune de Ntoum serait à l’origine de ces démêlées qui ont conduit les deux mairies à déterrer la hache de guerre. Il ressort que les principaux responsables de ces mairies, Juste-Parfait Biyoghe bi Otoghe et Marc Obame s’accuseraient mutuellement d’exceller dans un recouvrement des taxes municipales sans borne.
D’un côté, il y a par exemple la mairie centrale qui aurait décidé de l’extension des opérations de recouvrement jusqu’au 3e arrondissement jusqu’à la limite entre la commune de Libreville et celle de Ntoum au pk12. En ces lieux, explique un riverain, le service de recouvrement de la mairie centrale de Ntoum s’est arrogé l’exclusivité du recouvrement des taxes journalières, y compris de nuit. Inutile de dire que pareil disposition ne milite pas pour permettre à la mairie du 3e arrondissement de faire des recettes. Surtout qu’après prélèvement desdites taxes, aucune ristourne n’est accordée à la mairie de Bikélé contrainte de tirer le diable par la queue.
Or, du côté de la mairie centrale, ces allégations seraient mensongères et confirment l’existence d’un service de recouvrement, y compris une espèce de police municipale civile mis en place par la mairie du 3e arrondissement. Ces instruments auraient pour mission de prélever les taxes au 3e arrondissement et feraient du rond point du pk12 une zone de prédilection très rentable. Conséquence, ce sont les commerçants de cette zone qui paient le lourd tribu, contraints donc de payer les taxes à la fois pour les deux mairies. Les automobilistes se plaignent eux-aussi de la pose des sabots par la municipalité de Ntoum, alors qu’au pk12, les parkings qui existent sont occupés par la flotte de Sogatra et Trans’urb. Une réalité dont font fi les poseurs de sabots commis à cette tâche par la mairie de Bikélé. Une commerçante qui a vu sont véhicules immobilisé des heures durant ne manque pas d’exprimer sa désapprobation: « la mairie de Bikélé dit qu’elle ne prélève pas les taxes ici au pk12, alors que ceux qui posent les sabots affirment qu’ils sont employés par cette mairie qui les envoient sur le terrain« .
Ce n’est pas tout. Selon des indiscrétions, la mairie de Bikélé aurait opté de faire fabriquer ses timbres municipaux dans les réseaux contrebandiers à l’ancienne gare routière. Ce qui poserait un sérieux problème de crédibilité des documents d’état-civil affranchi et délivrés par la mairie dirigée par Marc Obame. D’autres griefs pèsent sur la même mairie liés aux questions foncières etc. Toute chose qui pourrait maintenir encore pour longtemps sur la sellette la mairie de Bikélé.