A l’issue du droit de participer obtenu, de fort belle manière, le mois dernier, face aux Léopards de République Démocratique du Congo (RDC), à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), devant se tenir en 2022, au Cameroun voisin, le peuple gabonais, en général, et les férus du ballon rond, en particulier, se sont mis à voir très grand pour les Panthères du Gabon : l’on ne tarissait point de louange pour ce que d’aucuns ont appelé la « BBA », le trio d’attaquants, composé d’Aaron Boupendza, Denis Bouanga et Pierre Emérick Aubameyang, le comparant à d’autres trios célèbres de par le monde tels que la « BBC » – Bale, Benzema et Cristiano – du Real de Madrid.
Sur cette lancée se nourrit un autre objectif, tout aussi noble et, s’il parvient à se concrétiser, devrait permettre d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du sport national : la qualification historique pour une Coupe du Monde de football, notamment celle qui aura également lieu l’année prochaine, au Qatar. « L’objectif est de se qualifier pour le Mondial. La première étape consiste déjà à bien négocier les deux premiers matchs contre la Libye et l’Egypte chez nous. Et après, on verra », a déclaré le sélectionneur national, Patrice Neveu, à nos confrères du journal l’Union. Toutefois, bon nombre de supporters de l’équipe nationale ont dû se réveiller avec la « gueule de bois », au lendemain de la confrontation, à Luanda, le 19 mars dernier, entre les nôtres et les Palencas Negras d’Angola, perdue sur le score de deux (2) buts à zéro, comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la CAN camerounaise; cédant, dans le même temps, la place honorifique de leader du groupe à la Gambie, malgré sa défaite (0 – 1) à Kinshasa, le même jour.
Totale absence d’un banc de touche
C’est le constat amer qui pouvait être fait, à l’issue de cette rencontre. En effet, les Panthères du Gabon ont joué, en Angola, privées de plusieurs de leurs cadres, notamment Boupendza et Bouanga qui ont été testés positif au Covid – 19, ou PEA et Lemina, qui avaient pour instruction de regagner l’Angleterre après le match face à la RDC. Ce qui fait qu’il y avait beaucoup de joueurs, non seulement, inexpérimentés sur le terrain ; mais surtout qui n’ont pas l’habitude de jouer ensemble : l’Angola a dominé le Gabon durant toute la rencontre. Et les rares cadres présents n’y ont pas changé grand-chose, à l’instar de Kanga Guelor, qui s’est avéré peu convaincant ; ou Jim Allevinah, qui a fait ce qu’il a pu. Pour ce qui est de ceux que l’on découvrait, Kevin Mayi et Nzengue ont, certes, du potentiel, mas il faudra du temps avant de pouvoir les juger.
Quant à Patrice Neveu, il apparaît nécessaire qu’il procède à quelques réglages et/ou convoque d’autres joueurs : il est évident qu’il y a un onze de départ mais le banc des remplaçants est désespérément « vide », sans oublier le fait que beaucoup d’entre eux semblaient en méforme. Or, une compétition telle que la Coupe d’Afrique des Nations ne se joue pas – a fortiori ne se gagne – sans match dans les jambes. Et que dire du championnat national qui est à l’arrêt depuis plus d’un an, crise sanitaire oblige ? Une situation sur laquelle les principaux responsables du sport-roi, dans notre pays, devraient se pencher. En attendant, janvier 2022 n’est plus très loin : à Patrice Neveu de prendre le temps de décider de la meilleure tactique qui soit, avec les meilleurs hommes qu’il pourra trouver !!!!
Yohan Freddy NGUEMA ZUE