Ayant épuisé son préavis de grève déposé en mars dernier sur la table de la direction générale, et face refus de cette dernière de s’ouvrir à un dialogue, le personnel du groupe TV Sat-Téléafrica a lancé son mouvement de grève illimité, le lundi dernier.
Les téléspectateurs de la télévision privée Téléafrica, propriété de la famille présidentielle seront privés des programmes de ce média. Du moins, tout le temps que va durer la grève illimitée lancée par le personnel de ce média, depuis lundi dernier. En effet, ce piquet de grève a été décidé à la suite d’une assemblée générale organisée dans l’enceinte du groupe TV Sat-Téléafrica. Faut-il le rappeler, bien avant ce mouvement de grève, un préavis avait été déposé sur la table de Steeve Chasa Ondo, l’actuel DG. Selon le personnel, ce dernier a préféré garder le silence et utiliser la méthode de l’intimidation, en procédant à la mise à pied du délégué du personnel Eugène de Litty. Ce, pour avoir, au nom du personnel du groupe TV Sat-Téléafrica, envoyé une correspondance à la présidence de la République, dans laquelle, le personnel fait état de la situation de cette entreprise.
Il n’en fallait pas plus pour que Steeve Chasa Ondo use de son pouvoir et sanctionne son collaborateur. « Une mise à pied qui va à l’encontre de la procédure du code du travail ». Je suis un délégué du personnel, protégé par l’inspection du travail. J’ai entamé une procédure auprès de l’inspection, car cette suspension n’a pas respecté la procédure. Je n’ai pas été convoqué en conseil de discipline » a déploré Eugène De Litty.
En plus d’une meilleure revalorisation salariale, le personnel réclame également, des dispositions pour la COVID19. « Étant un média, nous sommes régulièrement en contact avec des gens, et rien n’est fait pour nous protéger ». Ce n’est pas tout, le personnel revendique également la CNSS, l’achat d’un nouveau matériel. « Certains sont payés en monnaie de singe, et d’autres, bien payés. Et ça fait 20 ans que cela dure. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous n’avons même pas de bulletin de salaire pour contracter un crédit dans une banque. Au lieu d’une conciliation avec le personnel, le DG use plutôt de méthode de menaces et d’intimidations, à l’exemple de la suspension du délégué du personnel », poursuit un agent.
Selon le personnel, la direction a intimé l’ordre à celui-ci de ne pas utiliser le matériel du média pour diffuser la grève sur ses antennes. Une procédure a été entamée au niveau de l’inspection du travail par les agents.
